Le Fatah et le Hamas ont scellé mardi leur réconciliation au Caire, après un an et demi de tractation
Cet accord, critiqué par Israël, met un terme à la division entre la Cisjordanie et Gaza et ouvre la voie à des élections générales prévues dans un an.
Outre le Fatah, qui dirige l'Autorité palestinienne, et le Hamas, qui contrôle Gaza, 11 groupes palestiniennes et des personnalités indépendantes l'ont signé.
L'accord prévoit la formation d'un gouvernement d'indépendants pour préparer des élections présidentielle et législatives.
"Le rôle du gouvernement se limitera aux questions administratives concernant la vie des Palestiniens à Gaza et en Cisjordanie", a déclaré Azzam al-Ahmad, le chef de la délégation du Fatah au Caire. "Mais toutes les questions politiques, y compris les négociations du processus de paix, resteront de la responsabilité de l'OLP".
Parmi les signataires figurent le Jihad islamique, le Front populaire de libération de la Palestine (FPLP, gauche), le Front démocratique de libération de la Palestine (FDLP, gauche) ou le Parti du peuple palestinien (ex-communiste).
Mahmoud Abbas, leader du Fatah, et le leader du mouvement islamiste, Hamas Khaled Mechaal, doivent s'entretenir avant de participer, mercredi, à une cérémonie officielle en présence du chef de la Ligue arabe Amr Moussa, du ministre égyptien des Affaires étrangères Nabil al-Arabi et du chef des renseignements égyptiens Mourad Mouafi.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a appelé mardi le dirigeant palestinien ahmoud Abbas à renoncer à l'accord de réconciliation avec le Hamas et à "choisir la paix avec Israël", selon un communiqué de son bureau. Il estime que cet accord "porte un coup très dur au processus de paix".
Azzam al-Ahmed, chef de la délégation du Fatah au Caire, a qualifié la déclaration de M. Netanyahu d'ingérence "inacceptable" dans les affaires internes palestiniennes .
Sarkozy prêt à reconnaître un Etat
Nicolas Sarkozy se déclare prêt à reconnaître rapidement un Etat palestinien.
"Si le processus de paix reprend durant l'été, la France dira qu'il faut laisser les protagonistes discuter sans bousculer le calendrier. Si, à l'inverse, le processus de paix est toujours au point mort en septembre, la France prendra ses responsabilités sur la question centrale de la reconnaissance de l'Etat palestinien ", estime le président français dans une interview à l'Express.
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