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Le débat des vice-présidents : tendu, notamment sur l'étranger

La Libye, l'Iran se sont retrouvés sous le feu des projecteurs. Paul Ryan, candidat républicain à la vice-présidence, et Joe Biden, vice-président sortant, ont vivement échangé sur la politique internationale des Etats-Unis. Avant de revenir à des préoccupations plus nationales.
Article rédigé par Guillaume Gaven
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Michael Reynolds Reuters)

Très offensif, Paul Ryan a attaqué bille en tête. Accusant l'administration Obama d'avoir contribué à affaiblir les Etats-Unis dans le monde, en réduisant le budget de la Défense. "Avec tout le respect que je vous dois, ce sont des bobards" , a rétorqué Joe Biden, avant d'accuser à son tour Mitt Romney, le candidat républicain, de ne pas s'être montré "présidentiel" en tenant une conférence de presse juste après l'attaque contre le consulat américain de Benghazi, en Libye. Réponse du berger à la bergère : il a "fallu deux semaines au président pour reconnaître qu'il s'agissait d'une attaque terroriste", pour Paul Ryan. Ambiance...

Le ton était donné. Le débat entre les futurs vice-présidents serait tendu. En temps normal, personne, ou presque, n'y prête vraiment attention, à ce débat. Mais le premier débat Obama-Romney a été tellement mauvais que celui-ci revêtait une importance soudaine.

Autre sujet polémique : l'Iran. "Quand Obama a été élu, les Iraniens avaient assez de matériel nucléaire pour fabriquer une bombe. Aujourd'hui ils en ont assez pour cinq !" a accusé Paul Ryan. "Incroyable !" a répliqué Joe Biden, pour qui les Iraniens sont "encore assez loin" d'avoir l'arme nucléaire.

Avortement et budget

Après la politique internationale, il a aussi été question des questions intérieures. L'avortement, par exemple - une question sensible dans le pays : Paul Ryan n'y est favorable que dans certains cas très limités, viol, inceste, vie de la mère en danger.

Quant au budget - les Républicains prévoient des baisses draconiennes des dépenses publiques, ainsi que la création de "bons" pour la santé des personnes âgées -  Joe Biden a été très clair : "Nous n'approuverons ni plan lié à des bons ni privatisation de la sécurité sociale" .

Au final, personne n'a gagné, personne n'a perdu. Selon un sondage effectué par CBS News, 50% d'électeurs indécis ont jugé que Joe Biden avait remporté le débat, contre 31% pour Paul Ryan. Un sondage de CNN indique, lui, que 48% estiment avoir assisté à une victoire du candidat républicain, contre 44% pour son adversaire démocrate.

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