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Le chef du réseau Al-Qaïda a lié la libération des otages français au retrait de la France d'Afghanistan

"Nous vous répétons le même message : la libération de vos prisonniers des mains de nos frères est liée au retrait de vos soldats de notre pays", dit la voix attribuée à Ben Laden dans un enregistrement diffusé vendredi par la chaîne du Qatar, Al-Jazira.La France a aussitôt réagi, se disant "déterminée" à poursuivre sa mission en Afghanistan.
Article rédigé par France2.fr avec AFP
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Image non datée illustrant un message de Oussama ben Laden sur les inondations au Pakistan, diffusé sur Internet en 2010 (AFP PHOTO/IntelCenter/HO)

"Nous vous répétons le même message : la libération de vos prisonniers des mains de nos frères est liée au retrait de vos soldats de notre pays", dit la voix attribuée à Ben Laden dans un enregistrement diffusé vendredi par la chaîne du Qatar, Al-Jazira.

La France a aussitôt réagi, se disant "déterminée" à poursuivre sa mission en Afghanistan.

"Nous sommes déterminés à poursuivre notre action en faveur du peuple afghan avec nos alliés", a déclaré le porte-parole du ministère Bernard Valero, en précisant que l'enregistrement sonore du chef d'Al-Qaïda diffusé vendredi par la chaîne du Qatar était "en cours d'authentification".

"La France est engagée en Afghanistan aux côtés de ses partenaires au sein de l'Isaf" (Force internationale d'assistance et de sécurité). "Cette force mandatée par l'ONU à la demande des Afghans a reçu pour mission de contribuer au retour de la stabilité et au rétablissement de la paix et au développement en Afghanistan", a-t-il rappelé.

"Nous travaillons sans relâche pour la libération de nos deux compatriotes retenus en otages en Afghanistan comme des autres otages français dans le monde. Tous les services de l'Etat ici à Paris comme sur le terrain sont pleinement mobilisés dans ce but", a encore déclaré Bernard Valero, lors de son point de presse quotidien.

Environ 3.750 soldats français sont stationnés en Afghanistan.

Les menaces de Ben Laden

"Le refus de votre président de se retirer d'Afghanistan est le résultat de son suivisme de l'Amérique et ce refus est un feu vert pour tuer vos prisonniers (...) mais nous ne ferons pas cela au moment qui lui convient à lui", déclare également Ben Laden.

Cette position de M. Sarkozy "lui coûtera et vous coûtera cher sur différents fronts, à l'intérieur et à l'extérieur de la France", poursuit-il.

"Je ne vous annonce rien en vous disant qu'avec le montant de votre dette et votre budget en déficit, vous vous passerez de l'ouverture de nouveaux fronts", a-t-il ajouté.

Plus d'un an de détention pour les deux journalistes de France 3 et leurs accompagnateurs

Stéphane Taponier et Hervé Ghesquière ainsi que leurs trois accompagnateurs afghans ont été enlevés le 30 décembre 2009, à l'est de Kaboul, par un groupe taliban local.

Par ailleurs, cinq Français ainsi qu'un Malgache et un Togolais, sont détenus au Mali, après avoir été enlevés dans le nord du Niger à la mi-septembre. Cet enlèvement a été revendiqué par la branche maghrébine d'Al-Qaïda, Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).

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