Laurent Fabius souhaite la "bienvenue à tous les investisseurs", qataris ou autres
Pour Laurent Fabius, la polémique est vaine. "On a beaucoup parlé du Qatar, c'est vrai que son action est souvent spectaculaire" , reconnait le ministre des Affaires étrangères. "Mais dès lors que ces investissements sont positifs pour la balance française, pour l'emploi, je ne vois pas pourquoi on serait réticent." Bref, "bienvenue à tous les investisseurs, dès lors que c'est clair et que ça permet d'apporter des emplois et un soutien" .
D'autant que selon le locataire du Quai d'Orsay, ces investissements n'influent en rien sur l'attitude de la France envers le Qatar. Selon le ministre, ils ne créent "aucune pesée sur notre politique étrangère. Nous avons de très bons contacts avec les autorités du Qatar et nous sommes parfaitement au clair. Le Qatar a fait le choix d'un partenariat profond avec la France, la France en est heureuse."
Un fonds de 100 millions d'euros
Laurent Fabius enfonce le clou : "Nous n'obéissons pas à tel camp ou à tel autre. En politique étrangère, la France est entendue et elle est attendue. Je crois qu'un pays comme le Qatar et d'autres sont sensibles à cela."
Les projets d'investissements du Qatar en France font beaucoup parler ces dernières semaines. Le sujet est d'ailleurs devenu l'un des chevaux de bataille de Marine Le Pen, en particulier depuis l'annonce d'un fonds qatari en faveur des banlieues françaises. Il devait s'élever à 50 millions d'euros, Laurent Fabius dit "avoir entendu un chiffre de 100 millions d'euros" .
"Fermeté absolue" contre le terrorisme
Le ministre s'est également exprimé sur le récent coup de filet sur une cellule islamiste en France."Il ne faut pas confondre ces personnes avec l'ensemble des musulmans, pas d'amalgame" , souligne Laurent Fabius. Mais face au terrorisme, "il n'y a qu'une attitude possible, une fermeté absolue. Il faut déceler ces réseaux, et puis il faut, lorsqu'il y a une telle action répréhensible qui est commise, être absolument sans pitié." Le ministre des Affaires étrangères reconnait toutefois que cela sort de sa compétence, puisque "ce sont des individus qui n'ont pas de connection établie avec l'étranger. Il faut être très vigilant."
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