Laura Chinchilla, la candidate du parti au pouvoir au Costa Rica, a largement remporté dimanche la présidentielle
Cette centriste de 50 ans, ex-députée et ex-vice-présidente du sortant Oscar Arias, est la première femme à accéder à la présidence de son pays
Ses deux principaux rivaux ont reconnu sa victoire, dès le premier tour de l'élection dimanche.
L'avocat de droite Otto Guevara, en troisième position après le dépouillement d'un peu plus de 40% des bulletins, a "félicité" celle qu'il a appelée "notre présidente". Peu avant, Otton Solis, le candidat de centre-gauche, avait reconnu sa défaite à l'annonce des résultats partiels qui le plaçaient en deuxième position, loin derrière Laura Chinchilla.
Cette héritière du chef de l'Etat sortant Oscar Arias, dont elle a été la ministre et vice-présidente, est créditée de près de 47% des suffrages, selon le Tribunal suprême électoral (TSE), devant Otton Solis (24,21%) et Otto Guevara (21,53%). Un tel résultat lui assurerait la victoire dès le premier tour, la barre légale étant fixée à 40%.
Le président ne se représentait pas en raison des règles de limitation des mandats. Lauréat du prix Nobel de la paix pour son rôle dans la résolution des conflits en Amérique centrale dans les années 1980, il avait effectué un premier mandat de 1986 à 1990, puis avait été réélu en 2006.
Laura Chinchilla a promis de poursuivre les politiques menées par son populaire prédécesseur en développant les accords de libre-échange et en favorisant les investissements d'entreprises étrangères. Elle a aussi fait de l'insécurité et de la drogue des grands thèmes de sa campagne électorale.
Fille d'un influent ex-inspecteur général des Finances, elle s'est vouée très jeune à la politique, obtenant une maîtrise dans cette discipline à l'Université de Georgetown, aux Etats-Unis, après une licence au Costa Rica.
A 34 ans, en 1994, elle fait une entrée remarquée au gouvernement du président de l'époque, Jose Maria Figueres, comme vice-ministre de la Sécurité publique. Deux ans plus tard, elle succède au ministre. Députée de 2002 à 2006, elle a été première vice-présidente d'Oscar Arias et ministre de la Justice, avant de démissionner en octobre 2008 pour se consacrer à la candidature présidentielle que son mentor lui offrait.
Destination prisée des touristes, le Costa Rica s'enorgueillit d'être l'un des pays les plus stables d'Amérique latine et d'y jouer un rôle de médiateur dans les conflits.
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