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LA VIDEO. L'excision, une tradition qui se perpétue
Ce 6 février 2018 est la 15e journée mondiale contre l’excision. Selon l’Unicef, 200 millions de femmes ont subi une mutilation génitale féminine (MGF), pratique ancestrale qui, outre des troubles sexuels et psychologiques, peut engendrer des complications graves, voire mortelles, pour les femmes et les fillettes qui en sont victimes.
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Héritée de l'Egypte des pharaons, la pratique de l'excision se perpétue principalement dans 29 pays d'Afrique et du Moyen-Orient. Une mutilation génitale exécutée dans des conditions d'hygiène déplorables et sans anesthésie. Véronique le Jeune revient sur cette mutilation qui peine à disparaître dans le monde.
Il est très difficile d’enrayer cette pratique, car elle est avant tout sociale et culturelle. Protéger la virginité avant le mariage, ne pas exclure la jeune fille de la communauté et respecter les préceptes religieux sont les raisons invoquées par ceux qui font perdurer cette tradition. Cette dernière n'ayant pas de fondement car aucun texte religieux n’impose cette mutilation.
44 millions de femmes excisées ont moins de 14 ans. Toutes les six minutes, une femme ou une enfant est touchée. Cette mutilation fait de plus courir de graves risques d'hémorragies, souvent mortelles, ou de septicémie, tant les instruments sont rudimentaires et l'hygiène inexistante.
Un espoir pourtant se dessine. Le taux de mutilations est en régression. Les adolescentes sont largement moins touchées que leurs mères: 30%, voire 50% de moins dans certains pays comme le Bénin, la République centrafricaine, le Liberia ou le Nigeria. Malgré cette tendance à la baisse depuis 30 ans, le pourcentage de femmes concernées reste alarmant dans de nombreux pays d’Afrique et du Moyen-Orient: Somalie (98%), Guinée (97%), Djibouti (93%) et Egypte (91%). En Indonésie, trois fillettes sur quatre subissent l'ablation du clitoris avant l'âge de six mois.
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