La Syrie prête à discuter d'une démission de Bachar el Assad
Alors que sur le terrain, notamment à Alep les combats sont toujours aussi violents, le régime n'exlut pas de discuter de la démission de Bachar al-Assad. L'annonce est plutôt étonnante d'autant qu'elle vient de son propre camp. C'est le vice-Premier ministre et ministre du Commerce syrien Qadri Jamil qui le laisse entendre. "Pendant le processus de négociations, on peut étudier toutes les questions et nous sommes prêts à étudier même cette question ", relative au départ du président Assad, a déclaré Qadri Jamil alors qu'il était en déplacement à Moscou.
Mais il a estimé, que poser "la démission (de M. Assad) comme condition pour ouvrir un dialogue, signifie de facto qu'il est impossible d'ouvrir ce dialogue ". Moscou reste le plus fort soutien du régime syrien et a mis son veto à trois reprises avec Pékin à des résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU menaçant Damas de sanctions. De leurs côtés les Etats-Unis restent sceptiques à une éventuelle démission du président syrien.
Assad doit être "jugé par le tribunal"
Pour sa part, le Conseil national syrien a fait savoir qu'il n'entendait négocier en aucune façon un départ du président Bachar el-Assad.Reçu à l'Elysée avec une délégation du CNS conduite par son président, Abdel Basset Sayda, Burhan Ghalioun a ainsi fermé la porte aux déclarations du vice-Premier ministre syrien, Qadri Jamil. "On est prêt à négocier le départ de tout le monde, de tout ces gens là dont on parle, de tout ces gens qui ont fait subir à ce peuple des massacres continus depuis maintenant 17 mois. Bien sûr, négocier. Mais négocier quoi? Négocier leur sortie, mais pas négocier des arrangements ", a ajouté M. Ghalioun en ajoutant que Bachar el-Assad "ne mérite qu'une seule chose à notre avis, c'est d'être jugé par le tribunal ".
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