La Syrie mise au ban du monde musulman, la tension s'accroît au Liban
""Ce monde ne peut plus accepter un régime qui massacre son peuple en utilisant avions, chars et artillerie lourde". Selon le secrétaire général de l'OCI, Ekmeleddin Ihsanoglu, les dirigeants des 57 pays membres de l'organisation sont très vite tombés sur la nécessité de sanctionner le régime syrien. Seul l'Iran, un solide allié de Damas, a refusé de voter en faveur d'une exclusion de la Syrie de l'organisation de coopération islamique.
En coupant tout lien avec Bachar al-Assad, l'OCI a voulu délivrer "un message fort" , selon Ekmeleddin Ihsanoglu : "le monde musulman soutient une solution pacifique en Syrie et refuse que ce problème dégénère en conflit confessionnel et déborde" sur la région.
Il faut dire que le conflit syrien commence à déstabiliser ses voisins. Plus de 140.000 civils ont quitté la Syrie ces dernières semaines pour se rendre en Jordanie, en Turquie, en Irak ou encore au Liban. Dans ce dernier pays, où se trouve ce jeudi le ministre des Affaires Etrangères Laurent Fabius, les tensions sont de plus en plus fortes.
Des Libanais blessés dans un raid en Syrie
Le raid lancé ce mercredi sur la ville syrienne d'Azaz a ainsi provoqué une poussée de violence. Le bombardement, qui a tué 31 personnes, a également blessé des milliers de personnes, dont des pèlerins libanais enlevés en mai dans le nord de la Syrie.
En représailles, des groupes armés chiites s'en sont pris aux Syriens résidant au Liban. Des dizaines d'entre eux ont été enlevés, des magasins vandalisés, des ouvriers chassés de leur travail. Face à ces tensions, la compagnie Air France a décidé mercredi de dérouter un avion qui devait atterrir à Beyrouth.
En représailles, des groupes armés chiites s'en sont pris aux Syriens résidant au Liban. Des dizaines d'entre eux ont été enlevés, des magasins vandalisés, des ouvriers chassés de leur travail. Face à ces tensions, la compagnie Air France a décidé mercredi de dérouter un avion qui devait atterrir à Beyrouth.
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