La résidence du président guinéen Alpha Condé a été attaquée mardi matin par un commando armé
Selon la présidence, cet assaut a été repoussé et le chef de l'Etat, qui se trouvait sur place, est "sain et sauf" et en sécurité.
Alpha Condé, sans signe apparent de blessure, a ensuite enregistré un message pour une diffusion télévisée dans lequel il appelle la population au calme et félicite sa garde rapprochée.
"Je vous appelle au calme. Je dois féliciter la garde rapprochée qui s'est battue de 3h10 à 5h00 ce matin", dit le président guinéen dans ce message, où il apparaît en habit traditionnel.
"Nos ennemis ne pourront pas arrêter la marche de la Guinée. Laissez l'armée et les services de l'ordre faire leur travail", poursuit Alpha Condé.
La résidence, aux abords de la capitale Conakry, a été sérieusement endommagée par les combats. "La cuisine est pleine de sang et une partie de l'édifice a été criblée de balles", a confié un témoin qui a refusé d'être nommé, ajoutant que la porte principale avait volé en éclats après avoir été attaquée au lance-roquettes.
Alpha Condé, ancien opposant, a été élu président en novembre
Mardi après-midi, on ignorait encore l'identité des assaillants.
Alpha Condé, opposant historique, a remporté l'élection présidentielle de novembre dernier, considérée comme le premier scrutin démocratique de l'histoire de l'ancienne colonie française.
Le pays était jusqu'à lors dirigé par une junte militaire depuis la mort de Lansana Conté, en 2008.
Selon des observateurs, l'armée serait plus disciplinée qu'avant l'arrivée de Condé au pouvoir. Il a mis en place un nouvel état-major et s'est attribué le ministère de la Défense pour tenter de mener des réformes en matière de sécurité.
L'ancien chef de file de la junte militaire Moussa Dadis Camara, dont les forces de sécurité avaient tué plus de 150 manifestants en septembre 2009 lors d'un meeting de l'opposition dans un stade de Conakry, est en exil au Burkina Faso depuis janvier 2010. Il avait survécu à une tentative d'assassinat mais avait été blessé à la tête.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.