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La place Tahrir à nouveau à feu et à sang

En pleines élections législatives, les violences ont repris sur la stratégique place du Caire, en Egypte. Elles ont déjà fait dix morts et 441 blessés.
Article rédigé par Cécile Quéguiner
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (Reuters)

Tirs en l'air, coups de matraques, bastonnades : l'armée a tenté une nouvelle fois, sans ménagement, de disperser les manifestants de la place Tahrir, sans succès. Depuis hier, la violence a gravi quelques échelons. Les heurts entre soldats et contestataires ont fait au moins dix morts et 441 blessés. Et plusieurs édifices, aux abords du Parlement égyptien, ont été incendiés, avec des kilos d'archives datant parfois de plus de 200 ans.

A l'origine de cette nouvelle flambée de violences, des explications divergentes :

Selon le Conseil suprême des forces armées, les incidents ont commencé avec l'agression d'un agent de sécurité posté devant le Parlement. De même source, 32 gardes auraient été blessés en voulant refouler les manifestants. Le Premier ministre intérimaire kamal al Ganzouri a d'ailleurs qualifié à la télévision ces violences d'"attaque contre la révolution ". Une autre version parle d'un homme qui voulait récupérer un ballon de foot dans l'enceinte du Parlement, pris à partie par des policiers et passé à tabac.

"Des excuses rapides et claires"

Les généraux doivent "présenter des excuses rapides et claires pour les crimes qui viennent d'être commis ", ont réclamé, en tout état de cause, les Frères musulmans arrivés en tête de la première phase des législatives. Demande similaire de la part des formations libérales du pays.

En France enfin, le Quai d'Orsay a dénoncé "ces violences et l'usage excessif de la force contre les manifestants " et réclamé le respect "des droits de l'homme, parmi lesquels le droit de manifester qui doit s'exercer librement et pacifiquement ".

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