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La mauvaise passe de Donald Trump, un candidat "indigne"

Barack Obama a critiqué mardi avec une virulence rare le candidat républicain en le jugeant "indigne d'être président". Une déclaration qui intervient alors que la campagne de Donald Trump est perturbée par ses attaques lancées contre la famille d'un soldat tué en Irak.
Article rédigé par Frédéric Carbonne
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Donald Trump en meeting mardi en Virginie © RON SACHS / DPA)

Pendant la convention démocrate, le père du capitaine Humayun Khan, mort en Irak en 2004, avait critiqué le projet de Donald Trump d'interdire aux musulmans l'entrée aux Etats-Unis. Le candidat républicain avait réagi en insinuant que l'épouse de cet avocat d'origine pakistanaise avait été contrainte au silence ce soir-là parce qu'elle était musulmane. 

Le fait que Donald Trump critique une famille "ayant fait des sacrifices extraordinaires pour ce pays, le fait qu'il ne semble pas avoir les connaissances de base sur des sujets essentiels en Europe, au Moyen-Orient, en Asie, signifient qu'il est terriblement mal préparé pour ce poste " a affirmé Barack Obama.

"Je pense que le candidat républicain est indigne d'être président" (Barack Obama)

Malaise aussi dans le camp républicain

Devant les meetings de Donald Trump, un nouveau panneau a donc fait son apparition : "Vous n'avez rien sacrifié et vous n'avez perdu personne." L'accusation de cette famille de soldat mort en Irak est devenue un slogan anti-Trump que rejettent évidemment ses partisans venus le voir en Virginie. "Il a eu raison de se défendre.  Ce n'est pas parce qu'ils ont perdu leur fils qu'ils ont le droit de l'attaquer" . A la tribune, le candidat n'évoque pas le sujet. Il fait juste monter son vétéran à lui, un ancien du Vietnam qui lui a donné sa médaille. Tonnerre d'applaudissements. Ce n'est pas ici que le doute s'exprime même si quelques-uns parlent d'une erreur. Le peuple de Trump reste fidèle. Mais cette affaire creuse à nouveau le fossé entre le peuple de Trump et son candidat. Un sénateur dit même qu'il va voter Clinton en novembre. L'image d'unité donnée lors de la convention est effacée. Et Donald Trump menace de ne pas soutenir lors de prochaines primaires les dirigeants qui ne sont pas derrière lui à 100%.

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