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La Ligue arabe condamne les meurtres de civils en Syrie, après une journée de mobilisation particulièrement sanglante.

"Le comité ministériel arabe a exprimé son rejet des meurtres de civils qui se poursuivent en Syrie et a exprimé l'espoir que le gouvernement syrien prendra les mesures nécessaires pour les protéger", a annoncé un message adressé à M. Assad.
Article rédigé par France2.fr avec AFP
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  (LOUAI BESHARA / AFP)

"Le comité ministériel arabe a exprimé son rejet des meurtres de civils qui se poursuivent en Syrie et a exprimé l'espoir que le gouvernement syrien prendra les mesures nécessaires pour les protéger", a annoncé un message adressé à M. Assad.

Il faut dire que samedi, la répression du mouvement de mobilisation a fait quatre morts de plus parmis les civils dans la région de Homs.

Depuis que les révoltes ont éclaté contre le régime de Bachar al-Assad, en mars dernier, fait chaque semaine de nombreuses victimes.

Le ministère syrien des Affaires étrangères s'est déclaré samedi "étonné que le comité arabe ait basé sa position sur les mensonges diffusés par les chaînes de télévision qui incitent" à la violence, selon un communiqué rapporté par l'agence officielle Sana. Il accuse le comité de la Ligue arabe de ne pas participer à l'apaisement et à la sécurité en Syrie.

De nouvelles discussions sont prévues dimanche au Qatar entre des responsables syriens et une délégation ministérielle de la Ligue arabe, qui cherche à engager une médiation entre le régime et l'opposition. Cette délégation, en visite mercredi à Damas, avait été reçue par M. Assad, une réunion que les ministres arabes, avaient qualifiée de "franche et amicale".

Une répression sanglante

Vendredi, la Syrie a connu l'une des journées les plus violentes depuis des semaines, avec 36 civils tués quand les forces de sécurité ont tiré à balles réelles pour disperser des manifestations, essentiellement à Homs et à Hama (centre), selon des organisations syriennes de défense des droits de l'Homme.

En outre, plus d'une centaine de personnes ont été blessées et 500 autres arrêtées à travers le pays dans le cadre de ces manifestations, selon le président de l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), Rami Abdel Rahmane.

Une zone d'exclusion aérienne

Les militants anti-Assad avaient appelé à manifester vendredi pour réclamer une zone d'exclusion aérienne au-dessus de la Syrie , à l'image de la Libye, afin de donner plus de latitude à l'"armée syrienne libre", une force d'opposition armée formée essentiellement de déserteurs.

Les violences n'ont pas cessé samedi. Toujours à Homs, un jeune homme a été tué par un tireur embusqué dans le quartier Deir Balaa et deux autres ont péri quand les forces de l'ordre ont pilonné le quartier Baba Amr à la mitrailleuse lourde, a annoncé l'OSDH, basé au Royaume-Uni. Et une femme de 45 ans a été tuée par un tireur embusqué à Talbissé, près de Homs, selon la même source.

D'après l'OSDH, cette région "a donné 40% des martyrs de la révolution syrienne", dont la répression depuis le 15 mars a fait, selon l'ONU, plus de 3.000 morts.

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