La lauréate du prix Nobel de la paix est sur le point d'être libérée après plus de sept ans de privation de liberté
La justice birmane a rejeté jeudi un ultime appel de la dissidente Aung San Suu Kyi contre son assignation à résidence.
Mais le rejet de ce troisième appel, déposé par principe par ses avocats dans l'espoir de prouver son innocence, ne devrait rien changer à sa libération attendue. Elle aura purgé l'intégralité de la peine samedi.
En août 2009, Aung San Suu Kyi a été condamnée à 18 mois d'assignation à résidence.
La dissidente avait déposé ce nouvel appel en mai, après deux précédents rejetés par divers tribunaux de ce pays, dirigé par une succession de régimes militaires depuis 1962 et où la justice est totalement inféodée au pouvoir exécutif.
Aung San Suu Kyi, que le généralissime Than Shwe déteste, a vécu en résidence surveillée sans interruption depuis 2003 et pendant plus de 15 des 21 dernières années.
En mai 2009, elle était libérable lorsqu'un illuminé américain avait réussi à nager jusqu'à son domicile de Rangoun, situé sur les rives d'un lac. En août, elle était condamnée à 18 mois supplémentaires de résidence surveillée. Cette nouvelle condamnation l'a de facto écartée des élections de dimanche, les premières depuis 20 ans, dont la victoire a déjà été revendiquée par le parti spécialement créé par la junte, avant même les résultats officiels.
Aung San Suu Kyi et son parti, la Ligue nationale pour la démocratie (LND), avaient remporté une large victoire aux élections de 1990 mais la junte avait refusé d'honorer les résultats. La LND a boycotté les élections de dimanche. Et du coup, elle a été dissoute par la junte.
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