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La junte birmane convoque dimanche les premières législatives depuis vingt ans

Les militaires présentent ces élections comme une étape historique vers la démocratie mais les principaux partis d'opposition accusent le pouvoir de tricher, dès avant le scrutin.Un vote boycotté par la Ligue nationale pour la démocratie du prix Nobel de la paix Aug San Suu Kyi.
Article rédigé par France2.fr avec agences
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Préparatifs pour les législatives dans un bureau de vote à Yangon, en Birmanie (5 novembre 2010) (AFP / Soe Than Win)

Les militaires présentent ces élections comme une étape historique vers la démocratie mais les principaux partis d'opposition accusent le pouvoir de tricher, dès avant le scrutin.

Un vote boycotté par la Ligue nationale pour la démocratie du prix Nobel de la paix Aug San Suu Kyi.

La LND dénonce une parodie d'élection destinée à renforcer le pouvoir de la junte sous un vernis civil. Pour les analystes, ces législatives ont pour but d'attirer des capitaux dans un pays soumis aux sanctions des pays occidentaux et miné par la pauvreté malgré ses vastes ressources naturelles.

La LND avait massivement remporté un vote pluraliste de 1990, mais le résultat a été ignoré par les militaires, au pouvoir depuis 1962.

Deux partis soutenus par le régime, l'USDP (Parti de la solidarité et du développement de l'Union) et le NUP (Parti de l'unité nationale), présentent des candidats dans toutes les circonscriptions. A eux deux, ils représentent les deux tiers des candidats.

Les deux principaux partis d'opposition présents dans le scrutin ont accusé vendredi la junte d'avoir déjà commencé à "tricher". La Force démocratique nationale (NDF) et le Parti démocrate (PD) accusent les militaires d'avoir commencé à recueillir illégalement des voix en faisant signer des électeurs prétendument indisponibles dimanche pour aller voter.

Les partis d'opposition avaient déjà souffert, pendant la campagne électorale, d'intimidations et d'une couverture médiatique déséquilibrée.

Des partis représentant les minorités ethniques ont aussi pu présenter des candidats, mais pas partout.

Les Birmans élisent dimanche des représentants aux deux chambres du parlement et aux 14 assemblées régionales. Le parlement élira ensuite pour cinq ans un président et deux vice-présidents. Un quart des sièges sont réservés à des militaires en exercice.

Aucun observateur étranger n'a été admis à surveiller le scrutin.

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