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La Jordanie, base arrière des rebelles syriens

ÉDITION SPÉCIALE SYRIE | Depuis le début du soulèvement, le nord de la Jordanie sert de base arrière aux 25.000 combattants de l'armée syrienne libre, présents dans le sud de la Syrie. Certains rebelles auraient même bénéficié d'une formation militaire sur le sol jordanien. Reportage à Irbid, une ville au nord du pays.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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  (Gaele Joly Radio France)

C'est un immeuble discret, à l'abri des regards.
Au troisième étage, les appartements ont été transformés en dispensaire.
Trente-deux combattants se reposent, à trois dans chaque pièce. Allongé sur son
lit, Mahmoud, 19 ans, blessé aux jambes par un tir de sniper, s'inquiète de la
situation sur le terrain : "C'est dur parce qu'on manque de
munition. Avec l'aide de dieu on arrive à combattre, mais on est beaucoup moins
nombreux que l'armée régulière."

Et pourtant hors micro, Mahmoud nous confie
que l'un de ses commandants a été formé ici en Jordanie, une formation
militaires de trois semaines, donnée par des américains. Mais il n'en dira pas
plus.

La CIA joue-t-elle un rôle ?

Ce camp Cyril Roussel, géographe en poste à
l'Institut Français du Proche Orient à Amman, l'a débusqué dans le nord de la
Jordanie après une longue enquête : "C'est une aide militaire donc
une formation qui se fait ici, dans un camp, vers Mafraq en Jordanie, où on
forme les gens au combat anti -char, pour les empêcher d'avancer."
Plusieurs
sources affirme que c'est bien la CIA qui entrainerait les rebelles.

Les saoudiens, eux, leur fourniraient des
armes légères. Tout se fait sous le manteau, car la Jordanie craint la colère
de Bachar al-Assad, elle craint surtout une vague d'attentats orchestrée par
Damas. Le roi Abdallah II de Jordanie surveille étroitement ses frontières.

 

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