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La grand-mère argentine de la Place de Mai n'a finalement pas retrouvé sa petite-fille

Après 39 ans de recherches, Maria "Chicha" Mariani, cofondatrice des Grands-mères argentines de la Place de Mai pensait avoir retrouvé sa petite-fille enlevée au début de la dictature militaire. Mais le test génétique s'est avéré négatif.
Article rédigé par franceinfo
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  (Maria Mariani pensait avoir retrouvé sa petite-fille enlevée il y a 39 ans, mais le test génétique est négatif. © Maxppp)

C'est une terrible désillusion pour Maria "Chicha" Mariani, l'une des militantes des droits de l'homme les plus réputées d'Argentine : les autorités de ce pays ont annoncé vendredi qu'elle n'avait pas retrouvé sa petite-fille. Une jeune femme âgée de 39 ans affirmait pourtant, test génétique à l'appui, être Clara Anahi, enlevée en 1976, sous la dictature.

Présentée comme le 120e enfant "volé" retrouvé

Maria Mariani, aujourd'hui âgée de 92 ans, est la cofondatrice du mouvement des "Grands-mères de la Place de Mai", organisation créée en 1977 pour tenter de retrouver les centaines d'enfants d'opposants politiques soustraits par la dictature militaire au pouvoir jusqu'en 1983. Depuis 39 ans, elle était à la recherche de sa petite-fille Clara Anahi, enlevée le 24 novembre 1976 par un policier en voiture, après l'assassinat de sa mère au cours d'un raid des forces de sécurité de la junte militaire à leur domicile de La Plata, à 60 kilomètres au sud de Buenos Aires. L'enfant avait alors trois mois. Son père a été tué par balles quelques mois plus tard.

Près de quarante ans plus tard, Clara se fait connaître. Elle est alors présentée comme le 120e enfant retrouvé sur les plus de 500 "volés" par les militaires durant la dictature argentine. A l'annonce de ces retrouvailles, les messages de joie ont afflué, jusqu'au président argentin Mauricio Macri qui s'est réjouit de cette nouvelle sur Twitter.

Une annonce de retrouvailles prématurée

Le 24 décembre, dans la presse locale et internationale, la Fondation Clara Anahi, baptisée du nom de l'enfant enlevé, annonçait de belles retrouvailles familiales. Mais deux nouvelles analyses génétiques, officielles cette fois, ont conclu à l'absence de lien de parenté entre Maria Mariani et la jeune femme, dont l'identité n'a pas été communiquée.

Des conclusions acceptées par la Fondation Anahi qui a admis avoir commis "une erreur de communication" tout en assurant que "la recherche de la mémoire, de la vérité et de la justice " se poursuivrait.

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