La fusée nord-coréenne sur son pas de tir : les voisins sortent les batteries antimissiles
La scène est rarissime en Corée du Nord : trente journalistes étrangers
conduits par train spécial ce dimanche sur la péninsule de Cholsan où se
trouve le site de lancement de la fusée Unha-3, censée décoller entre le 12 et le 16 avril, pour mettre en orbite un satellite d'"observation de la Terre", destiné officiellement à recueillir des informations sur les récoltes, les forêts et les ressources naturelles de la Corée du Nord. Objectif de Pyong-Yang : démontrer la nature pacifique de son engin. Les journalistes ont donc pu voir de près le lanceur, le satellite et visiter le centre de commandement.
"Un feu d'artifice coûteux pour Kim Jong-Un"
Trop beau, trop inhabituel, pour être honnête ? C'est ce que persistent à croire les États-Unis, convaincus d'être à portée du tir nord-coréen. Ils accusent Pyong Yang de préparer un essai de missile ballistique, et de violer ainsi la résolution 18-74 de l'ONU qui lui interdit tout essai de technologies servant à construire des missiles. Les Américains promettent donc de nouvelles sanctions, tandis que Tokyo et Séoul ont mis leurs armées en alerte et menacent d'abattre la fusée si celle-ci survole leur territoire.
Ce n'est pas la première fois que la Corée du Nord se livre à cet exercice, mais ses deux précédents tirs avaient échoué en 1998 et 2009. Celui-ci censé coïncider avec le centième anniversaire de Kim Il-Sung, héros national, représentera -s'il se déroule comme prévu- "un feu d'artifice coûteux destiné à marquer l'avènement du règne de Kim Jong-Un ", selon Yun Kuk-Min de la National diplomatic academy de Corée du Sud.
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