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La France va accueillir des Afghans qui ont travaillé avec l'armée française

La France s'apprête à accueillir dans les prochaines semaines des Afghans qui ont travaillé auprès des soldats français en Afghanistan. Des personnes dont la sécurité est mise en péril en Afghanistan. Parmi elles, 60 à 70 interprètes. Cette question se pose aussi au Royaume-Uni qui refuse pour sa part de délivrer des visas en masse.
Article rédigé par Baptiste Schweitzer
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Franceinfo (Franceinfo)

Ce sont en tout plusieurs dizaines d'Afghans et leurs
familles qui doivent être accueillis en France dans les prochaines semaines, a
confirmé mercredi le ministère de la Défense. Des civils qui ont travaillé auprès des
soldats français présents en Afghanistan depuis 11 ans. Avec le départ des
troupes françaises
, leur sécurité n'est plus assurée.

Selon le journal Le Monde, ce sont "160 à 170 Afghans"
qui seront "autorisés à venir sur le territoire français à partir de
janvier pour démarrer une nouvelle vie". Le nombre exact sera déterminé
par un arbitrage interministériel (Intérieur, Affaires étrangères, Défense
etc).

Des dispositifs d'aide et de reconversion

Le ministère de la Défense explique qu'avant le retrait des troupes françaises
d'Afghanistan, des entretiens ont été menés avec chacun des anciens employés
locaux candidats à l'expatriation en France. Cette expatriation est conditionnée
par deux éléments : savoir si leur sécurité est désormais réellement mise en
péril en Afghanistan et vérifier leur capacité à s'intégrer dans le pays
d'accueil.

Selon le ministère de la Défense, l'accueil en France concerne
"une infime minorité" des civils afghans ayant travaillé avec les
troupes françaises depuis 2001. D'autres dispositifs seront mis en place pour
les civils qui restent en Afghanistan, comme le versement d'une indemnité ou
des aides à la reconversion et à la réinsertion.

Traitement différent au Royaume-Uni

La situation est différente concernant les civils afghans
qui ont travaillé avec les troupes britanniques. Ils sont nombreux à craindre
pour leur vie après avoir travaillé dans des zones dangereuses. Pour le moment,
le Royaume-Uni refuse de les accueillir en bloc et il ne délivre les visas
qu'au compte-gouttes.

En 2007, en Irak, les Britanniques avaient offert des visas et
une aide financière à tous les civils ayant travaillé au moins un an avec eux. Trois
traducteurs afghans menacent de traîner le Royaume-Uni en justice pour obtenir
le même traitement.

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