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La faillite de Detroit, pas forcément une mauvaise nouvelle

ANALYSE | Après l'avoir réclamé depuis plusieurs mois, la ville de Detroit s'est placée jeudi en état de faillite, ce qui lui permet de ne plus avoir à rembourser ses créances et de restructurer sa dette. Une mauvaise nouvelles surtout pour les créanciers, qui risquent bien de ne jamais récupérer leur argent...
Article rédigé par Guillaume Gaven
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Rebecca Cook Reuters)

Au nom du Chapitre 9 du "Bankruptcy code", la ville de Detroit a donc demandé jeudi à se placer sous la protection du régime des faillites. Ce qui lui permet, tout simplement, de ne pas avoir à rembourser sa dette colossale - 18,5 milliards de dollars. Du moins, pas dans l'immédiat.

Un tribunal fédéral va décider, d'ici trois mois, si la ville y est éligible. Si la réponse est favorable, Detroit pourra restructurer sa dette, établir un plan de remboursement très étalé dans le temps. Cela lui permettra aussi d'éviter d'avoir à vendre ses biens municipaux - on a beaucoup parlé, un moment, de la collection exceptionnelle de peintres impressionnistes du musée de la ville.

C'est donc plutôt une bonne nouvelle pour la ville, et une mauvaise pour les créanciers, qui voient s'éloigner tout espoir de récupérer, à court terme, leurs fonds.

36 collectivités locales en faillite

Ce chapitre 9, c'est l'équivalent pour les municipalités du chapitre 11 qui, lui, s'applique aux entreprises - et qui avait profité, en son temps, à General Motors à Detroit, déjà... Le dispositif ne date pas d'hier : la loi sur les faillites date de 1934, après donc la crise de 1929. Quelque 500 villes en ont déjà profité.

Aujourd'hui, huit villes ou comtés sont en faillite : outre Detroit, il y a San Bernardino, Mammoth Lakes et Stockton (Californie), Jefferson (Alabama), Harrisbourg (Pennsylvanie), Central Falls (Rhode island), Boise (Idaho). Huit villes qui s'ajoutent à 28 services publics : 36 au total, selon une carte actualisée en temps réel.

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