La Chine autorise Renault et Dongfeng à fonder une coentreprise

C'est une annonce qui tombe à point. Quelques heures seulement avant que le Premier ministre n'arrive en Chine, et après dix-huit mois de négociation, les autorités ont donné l'autorisation à Renault et Dongfeng - le deuxième constructeur automobile chinois, déjà allié à PSA - de constituer une coentreprise. Dès son arrivée, Jean-Marc Ayrault a salué un accord "plein de promesses".

Excellente nouvelle pour le contructeur français qui n'avait pas encore réussi à implanter d'activité de production sur un immense marché chinois toujours en pleine croissance. Prendre pied en Chine, c'était un projet de Carlos Ghosn annoncé dès janvier 2012.  Un protocole d'accord avait été signé en mars 2012.

Chacun des deux groupes
possédera la moitié des parts de cette nouvelle entité, qui représente un
investissement de 7,76 milliards de yuans, soit 932 millions d'euros.

Cette
nouvelle entreprise devrait produire 150.000 véhicules par an sur le premier
marché mondial, a expliqué Dongfeng
dans un communiqué.

Dongfeng s'interesse à l'électrique

Dongfeng produit des voitures avec Nissan, le partenaire de Renault, depuis 10 ans, c'est d'ailleurs là qu'il réalise la majorité de son bénéfice. Quel est donc l'intérêt pour le numéro 2 chinois de s'associer à Renault ? Suivant une stratégie assez floue, Dongfeng moteur, entreprise d'Etat, travaille déjà avec le Japonais Honda, le Coréen Kia et le Français PSA-Peugeot-Citroën, dont il possède 7% du capital.

Ce qui interesse Dongfeng chez Renault ce sont ses voitures électriques. Le Chinois est absent sur ce marché et veut accéder à la technologie. Le constructeur compte aussi récupérer la production du Koléos, le 4x4 de Renault, vrai succès en Chine et qui est pour l'instant produit en Corée du Sud.