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La Bourse, les écoles, les banques et les services publics ont rouvert leurs portes lundi à Bangkok

Ils avaient été fermés pendant les émeutes sanglantes de la semaine dernière, au paroxysme d'une longue crise.Après un grand nettoyage de la ville ce week-end, toutes les rues ont été rouvertes à la circulation. Le couvre-feu est toutefois prolongé jusqu'à mardi matin dans la capitale et dans 23 provinces thaïlandaises.
Article rédigé par France2.fr
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Un grand nettoyage des quartiers touchés par les émeutes a été entrepris sur ordre des autorités (AFP - Bay ISMOYO)

Ils avaient été fermés pendant les émeutes sanglantes de la semaine dernière, au paroxysme d'une longue crise.

Après un grand nettoyage de la ville ce week-end, toutes les rues ont été rouvertes à la circulation. Le couvre-feu est toutefois prolongé jusqu'à mardi matin dans la capitale et dans 23 provinces thaïlandaises.

Bangkok a retrouvé lundi sa densité habituelle, et il ne reste plus de traces visibles du campement des manifestants antigouvernementaux. Ceux-ci ont occupé pendant six semaines le centre de la capitale pour réclamer la démission du Premier ministre Abhisit Vejjajiva, avant l'assaut des forces de l'ordre mercredi dernier.

Les autorités ont prolongé jusqu'à mardi matin le couvre-feu à Bangkok et dans 23 provinces du pays, par "mesure de sécurité".

Le couvre-feu avait été imposé mercredi après la fin de l'assaut lancé par l'armée contre le quartier occupé dans le centre de la capitale par les "chemises rouges", manifestants antigouvernementaux. Assaut qui a été suivi d'émeutes et d'incendies. 16 personnes
avaient été tuées et une centaine d'autres blessées tandis qu'une trentaine de bâtiments avaient été incendiés dans la capitale thaïlandaise.

Une crise sans précédent

Le Premier ministre Abhisit Vejjajiva fait face à une pression de plus en plus forte pour sortir le pays de cette crise sans précédent depuis 20 ans. Le mouvement des "chemises rouges" mine la confiance des investisseurs et des consommateurs.

L'état d'urgence, décrété à Bangkok début avril, a été étendu à quinze autres provinces du Nord et du Nord-Est du pays, bastion des "rouges". Le Premier ministre thaïlandais a aussi dû annuler les élections anticipées qu'il avait proposées en novembre en échange de la fin du mouvement.

Les opposants reprochent à Abhisit sa légitimité douteuse à la suite de son élection il y a 17 mois avec le soutien des militaires. Ils accusent son vice-Premier ministre Suthep Thaugsuban d'être responsable des affrontements qui ont fait 25 morts le 10 avril et exigent que les deux hommes se rendent à la police pour mettre fin à leur mouvement.

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