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L'Otan promet de ne pas abandonner les Afghans

L'intervention en Afghanistan est au centre des discussions du sommet de l'Otan à Chicago. François Hollande y a annoncé à nouveau le retrait des troupes françaises du pays d'ici la fin de l'année. Mais l'Otan a préféré afficher un visage uni, en promettant de transférer aux Afghans la responsabilité de leur sécurité mi-2013, avant un départ complet fin 2014.
Article rédigé par Olivier Bénis
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Franceinfo (Franceinfo)

La présence de l'Otan en Afghanistan entre dans sa phase finale. C'est en tout cas ce que promettent les pays membres à l'issue de ce nouveau sommet. Pas question toutefois de partir trop vite, pour Barack Obama : "Au moment où les Afghans sont appelés à prendre plus de responsabilités, ils ne seront pas abandonnés" , promet le président américain.

Retrait partiel mi-2013, total fin 2014

De fait, l'Otan promet de transférer la responsabilité de la sécurité aux forces afghanes "d'ici la mi-2013" . Elle passera alors à un rôle de soutien, jusqu'au retrait complet des troupes internationales à la fin 2014. Un objectif qui ne bougera pas, malgré la volonté annoncée de plusieurs pays (dont la France) d'accélérer le départ de leurs propres troupes. François Hollande a rappelé, devant Barack Obama puis devant l'Otan, qu'il rappellerait les troupes françaises avant la fin de l'année.

Une annonce plutôt bien accueillie. François Hollande avait prévenu très tôt que sa décision n'était "pas négociable" , elle avait donc été largement anticipée par les Américains et leurs alliés. La France a de toute façon précisé qu'elle ne retirerait du pays que les "troupes combattantes" . Le président français avait également proposé d'assister la mission de l'Otan "sous une autre forme" , désamorçant ainsi toute tension.

Rouvrir les routes de ravitaillement au Pakistan

L'Otan a en revanche lancé un appel au Pakistan pour lui demander de rouvrir les routes de ravitaillement pour les convois de l'alliance militaire, et ce "dès que possible" . Actuellement, le coût du péage demandé par le Pakistan est "inacceptable" pour les États-Unis (5.000 dollars par conteneur, soit 30 fois plus qu'il y a six mois). Dans son communiqué, l'Otan dit "continuer de travailler avec le Pakistan afin de réouvrir les lignes de communication terrestres dès que possible" .

Reste maintenant à déterminer les conditions précises du départ. Le retrait des troupes coûtera cher, très cher, quelle que soit la solution choisie. 

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