L'otage français Denis Allex aurait été abattu par ses geôliers
"Dans la nuit du 11 au 12 janvier 2013, la Direction
Générale de la Sécurité Extérieure (DGSE) a mené une opération de vive force
visant à libérer Denis Allex, militaire retenu en otage en Somalie depuis le 14
juillet 2009 ", explique le ministère dans un communiqué, rappelant que
Denis Allex, lui-même agent de la DGSE, avait été enlevé à Mogadiscio alors
qu'il effectuait "une mission officielle d'assistance " auprès
du gouvernement de transition. "Face à l'intransigeance des
terroristes, qui ont refusé pendant trois ans et demi toute négociation, et qui
retenaient Denis Allex dans des conditions inhumaines, une opération a été
planifiée et mise en oeuvre ", est-il précisé.
17 "terroristes" tués au cours des combats
"Le commando de la DGSE a fait face d'emblée à une forte
résistance. Au cours de l'assaut, des combats violents ont eu lieu. Denis Allex
aurait été abattu par ses geôliers, et en tentant de libérer leur camarade, deux
soldats ont perdu la vie ", poursuit le texte du ministère. "Par
ailleurs, 17 terroristes ont été tués au cours des combats ".
"Les familles des victimes ont été informées. Le ministre
de la Défense leur adresse ses plus sincères condoléances et s'associe à leur
douleur. Il apporte son total soutien aux personnels de la DGSE dont il salue
le courage et le remarquable travail ", conclut le communiqué.
" En fin de compte, ce seront les citoyens français qui goûteront
inévitablement aux conséquences amères de l'attitude inconséquente de
leur gouvernement à l'égard des otages "
A Mogadiscio, un responsable islamiste somalien affirmait dans la matinée qu'ils détenaient un otage français, qu'il était toujours vivant mais qu'ils le
jugeraient "dans les deux jours ". Les shebab affirment
également détenir "un soldat français blessé " dans l'opération,
ajoutant que les commandos français ont emporté avec eux "plusieurs "
de leurs camarades tués ou blessés dans les combats. Un peu plus tard, ils menaçaient la France de "conséquences amères" après le raid raté : "En fin de compte, ce seront les citoyens français qui goûteront inévitablement aux conséquences amères de l'attitude inconséquente de leur gouvernement à l'égard des otages ", préviennent-ils.
"Tout donne à penser que Denis Allex a été tué, et il y a un disparu ", a assuré Jean-Yves Le Drian, ministre de la Défense, lors d'une conférence de presse samedi.
François Hollande avait donné son feu vert la veille à l'intervention
de l'armée française au Mali, en soutien d'unités maliennes, afin de repousser
les islamistes progressant vers le sud du pays.
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