L'Onu a mis fin au mandat autorisant le recours à la force en Libye, en dépit des appels du CNT pour sa prolongation.
Adoptée à l'unanimité, une résolution du Conseil de sécurité de l'Onu met fin à la zone d'exclusion aérienne et à l'autorisation du recours à la force pour protéger les civils libyens. Elle prendra effet le 31 octobre à 23h59.
De son côté, l'Otan, qui avait pris en charge les opérations militaires, doit se réunir vendredi à Bruxelles pour déclarer formellement la fin des frappes aériennes, malgré les appels du gouvernement de transition, le CNT. Adoptée le 17 mars dernier, un mois après le déclenchement du soulèvement contre l'ex-Guide, la résolution 1973 instaurait une zone d'exclusion aérienne dans le ciel libyen et autorisait "toutes les mesures nécessaires" pour assurer la protection des populations civiles face à l'armée de Mouammar Kadhafi.
Mercredi, le CNT avait demandé le maintien de l'Otan en Libye au moins "jusqu'à la fin de l'année", arguant que même après la mort de Mouammar Kadhafi, ses derniers fidèles représentaient encore une menace pour le pays. Seule réponse à ces inquiétudes : la résolution du Conseil de sécurité allège l'embargo international sur les armes, de manière à ce que le CNT puisse en acquérir pour assurer la sécurité nationale.
Elle met aussi fin au gel des avoirs de la Corporation nationale libyenne du pétrole, la Zuetina Oil Company, de même que les restrictions visant la Banque centrale de Libye, la Libyan Arab Foreign Bank, la Libyan Investment Authority, et la Libyan Africa Investment Portfolio.
Dans sa résolution, le Conseil réitère la nécessité d'une période de transition "orientée vers l'engagement à la démocratie, la bonne gouvernance, l'exercice de la loi, la réconciliation nationale et le respect des droits de l'homme et les libertés fondamentales du peuple de Libye".
Sans référence explicite aux conditions floues de la mort du colonel Kadhafi, les Quinze "exhortent les autorités libyenne à se garder de toutes représailles, y compris les détentions arbitraires (et) les exécutions extra-judiciaires".
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