L'Iran a lancé dimanche la production d'un missile antinavire capable de détruire des cibles de 3.000 tonnes
Bien que ses relations avec les puissances occidentales soient tendues, l'Iran ne fléchit pas, annonçant régulièrement des avancées dans le développement de son armement.
Nouvel exemple avec le Nasr-1, "un missile à courte portée qui peut être tiré de la côte ou de navires" a indiqué le ministre de la Défense iranien, Ahmad Vahidi.
"Il sera adapté par la suite pour pouvoir être utilisé à partir d'hélicoptères et de sous-marins", a également précisé M. Vahidi en inaugurant dimanche, la ligne de production de ce missile à Téhéran.
Début février, à l'occasion du 31e anniversaire de la Révolution, M. Vahidi a inauguré les sites de productions d'un missile sol-air anti-hélicoptères baptisé Qaem et d'un missile antichar à "double tête" baptisé Toufan.
Téhéran a également affirmé avoir mis au point un missile sol-air capable de détruire les hélicoptères d'attaque américains Apache, ainsi qu'un système anti-missile présenté comme offrant les mêmes performances que le système russe S-300, acheté par Téhéran mais dont Moscou retarde la livraison depuis plusieurs mois.
En décembre, Téhéran avait procédé à un tir d'une "version améliorée" de son missile à moyenne portée Sejil-2, capable, selon les dirigeants iraniens, d'atteindre Israël mais également les principaux voisins de l'Iran.
Guerre des mots et guerre politique
Sur le plan intérieur comme sur la scène internationale, le président iranien Mahmoud Ahmadinejad ne semble guère disposer à poser les armes. Lundi, il devrait effectuer lundi une visite en Afghanistan pour s'entretenir avec son homologue Hamid Karzaï et renforcer les relations entre les deux pays, selon l'agence iranienne Mehr.
Geste politique ou nouvelle provocation ? Samedi, selon les médias d'Etat iraniens, M. Ahmadinejad a qualifié les attentats du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis de "gros mensonge" ayant servi de prétexte à l'invasion de l'Afghanistan sous le prétexte du combat contre le terrorisme".
M. Ahmadinejad a appelé à plusieurs reprises au retrait des troupes étrangères stationnées sur le territoire de son voisin afghan arguant qu'elles contribuaient à accentuer les troubles dans la région.
Pékin, favorable au dialogue
Les pressions et sanctions ne sont pas la solution "fondamentale" pour régler le contentieux international sur le programme nucléaire iranien, a déclaré dimanche le ministre chinois des Affaires étrangères, Yang Jiechi, au cours d'une conférence de presse tenue
en marge de la session annuelle du parlement chinois. "Toutes les parties devraient puiser pleinement dans leur sagesse politique pour trouver une solution globale, raisonnable et équitable."
La Chine, un des cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'Onu, est réticente à l'idée d'imposer un nouveau train de sanctions à l'Iran auquel elle achète du pétrole brut, une piste pourtant préconisée par certaines puissances occidentales.
Yang n'a toutefois pas totalement écarté la piste des sanctions, déclarant que la position chinoise avait toujours été de faire appliquer le traité de non-prolifération et d'assurer la paix et la stabilité dans la région.
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