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L'incendie du mont Carmel a été maîtrisé dimanche soir après 76 heures de lutte. Lundi 4 suspects étaient en détention

Les pompiers en sont venus à bout grâce à l'appui d'une escadrille internationale et le renfort du plus grand bombardier d'eau du monde.L'incendie, le pire de l'histoire d'Israël, a fait 42 morts, selon le dernier bilan, dont 36 gardiens de prison à bord d'un bus pris par les flammes à bord d'un bus et la chef de la police de Haïfa, Ahouva Tomer.
Article rédigé par France2.fr avec AFP
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Un pompier israélien combat le gigantesque incendie qui ravage la forêt du mont Carmel, en Israël, le 3 décembre 2010. (AFP/DAVID BUIMOVITCH)

Les pompiers en sont venus à bout grâce à l'appui d'une escadrille internationale et le renfort du plus grand bombardier d'eau du monde.

L'incendie, le pire de l'histoire d'Israël, a fait 42 morts, selon le dernier bilan, dont 36 gardiens de prison à bord d'un bus pris par les flammes à bord d'un bus et la chef de la police de Haïfa, Ahouva Tomer.

Quatre adolescents étaient détenus lundi par la police israélienne, soupçonnés d'avoir provoqué par négligence le feu de
forêt qui a dévasté quatre jours durant le parc national du mont Carmel dans le nord d'Israël.

"Nous avons procédé à quatre arrestations, deux jeunes du village druze (arabe israélien) d'Isfiya, qui ont été appréhendés samedi, et deux autres qui ont été interrogés dimanche et placés aux arrêts domiciliaires", a déclaré le porte-parole de la police Micky Rosenfeld.

Les deux adolescents du village d'Isfiya, deux frères âgés d'une quinzaine d'années, doivent comparaître mercredi devant la justice.
Ils sont soupçonnés d'avoir laissé des braises dans une clairière après un pique-nique.

Opération d'entraide
Une trentaine d'avions et hélicoptères venus de nombreux pays, ainsi qu'un Boeing 747 américain capable de déverser 80.0000 litres d'eau d'un coup ont opéré dimanche pour venir à bout des derniers foyers de l'incendie. Le feu a provoqué un désastre écologique, détruisant 5.000 hectares et cinq millions d'arbres dans le massif du mont Carmel.

Aide de pompiers palestiniens
Vingt pompiers palestiniens sont entrés dimanche en Israël pour participer aux opérations de lutte contre l'incendie, a-t-on appris de sources officielles palestiniennes. Auparavant, trois unités de la Défense civile palestinienne avaient assisté leurs collègues israéliens dans l'extinction de foyers d'incendie qui s'étaient déclenchés vendredi dans des localités arabes israéliennes près de la Cisjordanie.

Le gouvernement de l'Autorité palestinienne a annoncé l'entrée dimanche matin en Israël de 20 pompiers palestiniens par le barrage d'Al-Jalama près de Jénine en Cisjordanie pour participer aux opérations autour de Haïfa (nord d'Israël). Ils ont apporté trois camions de pompiers et un véhicule de logistique, a précisé le porte-parole des pompiers palestiniens Loay Odeh.

Au quatrième jour de l'incendie, des habitants ont été autorisés dimanche à regagner leur domicile dans des zones considérées comme hors de danger, notamment à Tirat Hacarmel, selon les médias israéliens.

Le Proche-Orient, déjà naturellement aride, connaît une sécheresse exceptionnelle depuis plus d'un mois. Les services météorologiques avaient relevé jeudi une température de 31 degrés dans la région de Haïfa, avec des vents de 30 km/heure.

Des moyens contre le feu "dignes du Tiers monde"
Les médias israéliens ont stigmatisé vendredi les carences de services de pompiers "dignes du Tiers monde".

"Un pays qui dispose de satellites espions, auquel on prête des opérations militaires terrifiantes à travers le monde, qui se prépare à attaquer les installations nucléaires d'une puissance régionale, qui est à la pointe de la technologie (...) est aussi le pays qui au bout de sept heures a épuisé ses produits d'extinction des feux et dont les camions de pompiers datent du siècle précédent", selon un éditorial du quotidien Maariv.

"Nous n'avons pas de service de pompiers national", affirme un commentateur du plus grand journal israélien, le Yediot Aharonot. "Ce que nous avons ce sont des gens courageux qui risquent leur vie mais qui sont ridicules avec leur équipement périmé et leurs effectifs insuffisants, à une échelle qui n'existe que dans le Tiers monde".

Dans un autre éditorial, le quotidien rappelle que "les services de pompiers ont toujours été le parent pauvre des services d'urgence israéliens". "Selon la proportion standard dans le monde occidental, d'un pompier pour mille habitants, Israël devrait avoir 7.000 pompiers. En réalité, il n'en a que 1.500", selon l'article.

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