L'Hermione accoste aux USA : Grégoire Lecalot raconte la traversée de l'Atlantique
La terre est en vue. Après un mois et demi en mer, "l’Hermione" s’apprête à jeter l’ancre dans le port de Yorktown, en Virginie. La réplique du navire de La Fayette, qui en 1780 apporta le soutien de la France aux indépendantistes américains, est arrivée mardi au large des côtes américaines et prépare son arrivée en grande pompe. C’est vers midi, ce vendredi que le bateau devrait jeter l’ancre dans la petite ville, à 260 kilomètres au sud de Washington, au son des cornes de brume et des coups de canons. A son bord, Grégoire Lecalot, marin et journaliste à France Info, répond aux questions de la rédaction.
Est-ce que vous voyez les lumières du port américain de Yorktown ?
"Pas encore pour l'instant, on voit les lumières de Norfolk, qui est la grande base navale américaine. Nous avons mouillé devant cette base et juste à côté d’impressionnants porte-avions. Et ce qui est amusant, c'est ce qu'a souligné le commandant lors de notre première rencontre. Nous étions en fait, à quelques dizaines de mètres seulement de "l'Hermione" d'il y a 250 ans. Elle était également restée dans cette rade où elle avait attendu deux frégates françaises avant d'entamer sa campagne américaine. Nous sommes maintenant attendus à Yorktown à partir de vendredi, mais là la météo n'est pas avec nous. Il pleut énormément."
Est-ce que la traversée a été calme ou vous avez eu du gros temps ?
"Ca a été très vite. On a mis 34 jours, là où la première Hermione en a mis 38. On a eu assez peu de mauvais temps, juste quelques épisodes où il y a eu d'importantes rafales. Le bateau a tenu mais je dois dire que c'était impressionnant. Tout craque, tout grince et vous voyez ces immenses mâts de 40 mètres de haut qui bougent, qui oscillent. Le pont se soulève et, à l'intérieur, les poutres bougent. Mais au milieu de l'Atlantique, il faisait vraiment beau alors on a pu se baigner dans une eau bleue intense par 4.000 de fond. Un magnifique moment de cette traversée!"
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