L'ex-président israélien Moshé Katzav a été reconnu coupable jeudi de deux viols après quatre ans de procédure
L'ex-chef de l'Etat, 65 ans, a été reconnu coupable par le tribunal de district de Tel-Aviv de deux viols sur une de ses subordonnées quand il était ministre du Tourisme dans les années 1990.
Il a en outre été reconnu coupable de deux actes indécents, dont un avec usage de la force et de harcèlement sexuel.
Ces actes de harcèlement concernent trois de ses employées du ministère du Tourisme puis à la présidence après son élection en 2000.
Il risque au minimum huit à ans de prison et la peine devrait être prononcée en janvier. Vêtu d'un costume gris, l'ex-président a blêmi et murmuré "non, non" à la lecture des attendus du jugement par le président du tribunal, le juge George Kara.
"L'accusé a brouillé les cartes et s'est prêté à une campagne de dénigrement des plaignantes. Si quelqu'un a utilisé le double langage, c'est lui, et ses arguments selon lesquels il avait un alibi se sont effrités" à propos des deux accusations de viols, a encore dit le juge.
L'ex-président, qui peut faire appel devant la Cour suprême, n'a désormais plus le droit de quitter Israël et a été contraint de remettre son passeport aux autorités.
Son avocat Avigdor Feldman a affirmé à la radio son intention de faire appel, estimant que la sévérité du verdict "permettait de soulever le fait que le tribunal a ignoré les preuves".
"C'est un jour triste pour l'Etat d'Israël et ses citoyens, mais le tribunal a adressé aujourd'hui deux messages très clairs sur l'égalité de tous devant la loi et sur le plein droit de chaque femme à disposer de son corps", a commenté le Premier ministre Benjamin Netanyahu, dirigeant du Likoud (droite), le parti de M. Katzav.
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