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L'état d'urgence a été levé vendredi dans trois des quatre dernières régions encore touchées par les incendies de forêt

Parmi les zones concernées: Moscou, Nijni-Novgorod où se trouve le centre nucléaire de Sarov, menacé par le feu ces dernières semaines, ainsi que la République de Mordovie.L'état d 'urgence est maintenu dans la région de Riazan (200 km au sud-est de Moscou), en raison de la situation difficile liée aux feux de tourbières, selon le Kremlin.
Article rédigé par France2.fr avec agences
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Pompiers à l'oeuvre dans la région de Sarov, au plus fort des incendies (AFP/VIKTOR DRACHEV)

Parmi les zones concernées: Moscou, Nijni-Novgorod où se trouve le centre nucléaire de Sarov, menacé par le feu ces dernières semaines, ainsi que la République de Mordovie.

L'état d 'urgence est maintenu dans la région de Riazan (200 km au sud-est de Moscou), en raison de la situation difficile liée aux feux de tourbières, selon le Kremlin.

C'est seulement le lundi 16 août que les autorités russes ont annoncé venir à bout des incendies, notamment près du centre de Sarov. Elles ont réaffirmé que la situation était sous contrôle alors qu'il y avait des soupçons de censure sur la situation réelle du site nucléaire.

Les autorités russes avaient décrété le 2 août l'état d'urgence dans sept régions, alors que le feu ravageait des centaines de milliers d'hectares dans le pays.

Des semaines durant, la situation autour du centre nucléaire de Sarov, situé à 500 km à l'est de Moscou, à la limite entre les régions de Nijni-Novgorod et de Mordovie, a causé une grande inquiétude, les autorités donnant des informations contradictoires sur la situation. Le chef de l'agence nucléaire russe Rosatom, Sergueï Kirienko, avait ainsi affirmé à plusieurs reprises il n'y avait "pas de risque nucléaire", tout en reconnaissant que les matériaux fissiles de ce centre développant des ogives nucléaires avaient dû été mis à l'abri à deux reprises. Quelque 3000 pompiers ont combattu le feu, a précisé Sergueï Kirienko.

Par ailleurs, le ministre des Situations d'urgence, Sergueï Choïgou, a affirmé que les feux de tourbières, dont les fumées suffocantes ont fait souffrir ces dernières semaines les 10 millions d'habitants de la capitale, seraient éteints d'ici au dimanche 22 août dans la région de Moscou.

En raison d'une canicule et d'une sécheresse sans précédent, près d'un million d'hectares ont été ravagés dans le pays depuis juillet par ces incendies qui ont brûlé des villages entiers, fait 54 morts et privé de leur habitation plus de 3.500 personnes, selon le dernier bilan officiel provisoire.

Vendredi, la température a brutalement chuté à 9°C à Moscou, après avoir atteint 24°C la veille et des valeurs supérieures à 30°C, frôlant même 40°C au cours des jours et semaines précédents...

Vladimir Poutine mécontent
Le Premier ministre Vladimir Poutine a tancé, lundi 16 août, les services forestiers du pays, soulignant qu'ils bénéficiaient d'un financement annuel de 20 milliards de roubles (500 millions d'euros). "Ce n'est pas une petite somme. Elle aurait pu donner le résultat souhaité, mais ce n'est pas le cas", a déclaré l'ancien président, exigeant notamment qu'une solution définitive soit apportée aux feux de tourbières récurrents dans la région de Moscou.

Un centre nucléaire menacé depuis des semaines
Sergueï Kirienko a relevé que le centre nucléaire était menacé depuis deux semaines par des incendies dans le parc naturel de la république russe de Mordovie, une réserve voisine de Sarov. "Nous avons repoussé une attaque du côté ouest il y a deux semaines, maintenant le feu arrive par l'est (...) et il continue de brûler. Néanmoins, la situation du côté oriental a cessé d'être critique", a affirmé le responsable, alors que l'incendie fait rage sur environ 1000 hectares.

Le patron de Rosatom a souligné que le centre ne sera hors de danger qu'après de "longues pluies". Il a aussi reconnu que les matériaux radioactifs et explosifs avaient dû être évacués par deux fois du centre. Jusque-là, les autorités russes n'avaient admis qu'une seule évacuation de ce type, début août, assurant avoir remis ensuite tous les équipements à leur place, tout danger étant passé. Il n'a pas précisé quand les matériaux sensibles avaient été évacués la seconde fois.

Les incendies sévissent depuis le 3 août dans une zone située à 500 kilomètres à l'est de Moscou où vivent quelque 80.000 habitants et dont l'accès est fermé sauf autorisation spéciale en raison des activités sensibles qui y sont menées.

Pour en "voir" plus:

- Le site de l'agence russe Novosti
- Images vue de satellite sur le site du CNES

Infographie animée sur les types de feux de forêt (surface, cimes et tourbe), avec carte de la Russie des zones affectées.

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