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L'espoir déçu d'un "printemps algérien"

Article rédigé par Isabelle Labeyrie
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Farouk Batiche AFP)

Dans la foulée de la Tunise et de l'Egypte, l'Algérie s'embrase en janvier 2011 : le doublement des prix de l'huile et du sucre pousse les Algériens dans la rue. Les jeunes surtout, qui dénoncent dans les manifestations la corruption de la société algérienne et l'absence d'avenir pour eux. Le taux officiel de chômage est de 10%, mais il est plus proche, en réalité, de 25% : nombre de jeunes Algériens n'ont jamais travaillé. Pour le moindre petit boulot, affirment-ils, on leur réclame un pot-de-vin.

La répression de ces premières émeutes fait au mojns 5 morts. Le 12 février, une grande manifestation est organisée à Alger, malgré l'interdiction des autorités. Parmi les slogans entendus ce jour-là : "y'en a marre de ce pouvoir ". Les arrestations sont nombreuses.

Le régime prend fin février une série de mesures économiques, et lève l'état d'urgence en vigueur depuis... 19 ans ! Du coup, le mouvement de protestation s'essoufle ; d'autant plus rapidement qu'une grande partie de la population n'a pas oublié les années noires qui ont suivi la révolution de 1988 et qui ont fait près de 200.000 morts.

Le président Bouteflika, qui aura donc résisté à la vague du "printemps arabe", déclare en septembre : "nous sommes encore à l'étape de l'apprentissage de la démocratie "...

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