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L'enlèvement d'un Français au Mali revendiqué par les jihadistes

L'homme, qui a été enlevé mardi soir dans la localité de Diéma, une ville proche des frontières avec le Sénégal et la Mauritanie, est un Français d'origine portugaise âgé de 61 ans. Il a été enlevé par les jihadistes du Nord du Mali. François Hollande a annoncé "tout faire pour retrouver notre ressortissant".
Article rédigé par Estelle Cognacq
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
  (IDÉ)

François Hollande a confirmé mercredi l'enlèvement mardi soir d'un ressortissant français dans le sud-ouest du Mali, " pas dans la partie où il y avait le plus grand danger " . " Nous devons tout faire pour retrouver notre ressortissant " , a déclaré le chef de l'État lors d'une conférence de presse à Élysée. Il a affirmé que ce " moyen de pression " choisi par " les terroristes " * ne " pèsera pas "* sur l'action de la France au Mali.

Mercredi soir, les jihadistes du nord du Mali ont revendiqué ce rapt. "Les moujahidine, avec la bénédiction de Dieu, ont dans leurs mains un Français venant d'un pays qui veut diriger les armées contre les musulmans ", a déclaré Abdoul Hicham, membre de la direction du Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao) qui n'a pas dit explicitement si c'était son groupe ou ses alliés d'Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) qui détenait l'otage.

Il s'agit plus précisément d'un Français d'origine portugaise âgé de 61 ans qui venait de Mauritanie, a appris l'AFP de source sécuritaire malienne. 

Selon l'Agence mauritanienne d'information (AMI, officielle), l'homme se prénomme Jules Berto Rodriguez Léal. Il a été enlevé par plusieurs hommes armés mardi soir vers 22H00 (locales et GMT) à Diéma. L'AMI précise qu'il avait quitté la Mauritanie pour le Mali mardi à la mi-journée et qu'il circulait "à bord d'un véhicule Peugeot".  La ville de Diema se situe près des frontières avec le Sénégal et la Mauritanie. 

Il y a environ quatre ans, un couple italo-burkinabé avait été enlevé dans cette même région par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), puis libéré après quelques mois de détention contre paiement d'une rançon, selon ces sources.

Six Français actuellement otages d'Aqmi

Aqmi est l'un des trois groupes islamistes armés qui occupent entièrement tout le nord du Mali depuis fin juin. Aqmi y retient en otage neuf Européens, dont six Français, enlevés en septembre 2010 et novembre 2011.

Le 16 septembre 2010, sept personnes - cinq Français, un Togolais et un Malgache - employés du groupe nucléaire français Areva et de son sous-traitant Satom, avaient enlevées par Aqmi à Arlit, site d'extraction d'uranium dans le nord du Niger et emmenés dans le nord du Mali. Cinq mois plus tard, Aqmi libérait trois des otages, une Française malade, épouse d'un des employés français enlevés, et les deux Africains. 

Au mois d'août dernier, la
belle-mère de l'un des otages a témoigné sur France Info dans l'espoir de faire avancer les
choses, après deux ans de détention. 

Le 24 novembre 2011, la branche maghrébine d'Al-Qaïda a enlevé deux Français, qui étaient en voyage d'affaires selon leurs proches, à leur hôtel d'Hombori, entre Douentza et Gao (nord-est du Mali).

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