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L'avion syrien intercepté par Ankara "transportait des munitions russes"

Le Premier ministre turc affirme jeudi que l'avion syrien forcé à se poser mercredi soir sur le tarmac d'Ankara transportait "de l'équipement et des munitions" en provenance d'un fabricant russe.
Article rédigé par Antoine Krempf
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Anadolu Agency Reuters)

L'avion de la compagnie Syrian Air qui reliait Moscou à
Damas
ne sera resté que quelques heures sur l'une des pistes de l'aéroport d'Ankara
dans la nuit de mercredi à jeudi. Le temps pour les forces turques d'évacuer la
trentaine de passagers pour mieux fouiller la soute de l'Airbus. Le
gouvernement turc suspectait une " cargaison non civile " .

De l'équipement et des munitions

Une partie de la cargaison a bien été confisquée par la
Turquie. L'avion contenait " de l'équipement et des munitions " d'un
fabricant russe, a affirmé le Premier ministre turc dans une intervention télévisée. D'après Recep Tayyip Erdogan, la livraison était* " à destination du ministère syrien
de la Défense " . Du matériel toujours en cours d'expertise " par les
autorités turques compétentes "* , a-t-il ajouté.

Regain de tension turco-syrienne

Les relations étaient déjà très tendues entre Ankara et
Damas
suite aux accrochages transfrontaliers des dernières semaines. Mais la
pression est encore montée encore d'un cran après cet épisode. Pour le régime
syrien, l'interception de l'avion syrien est " un signe supplémentaire de
la politique hostile menée par le gouvernement Erdogan qui abrite (les
rebelles) et bombarde le territoire syrien
" , a réagi dans un communiqué le ministère syrien des Affaires étrangères.

Coup de froid entre Moscou et Ankara

Dès l'interception de l'avion, le Kremlin a demandé des
explications à la Turquie, dénonçant au passage la " mise en danger des
passagers
" , en particulier des 17 Russes présents à bord. Puis la
Russie a ensuite nié la présence à d'armes à bord. Enfin, Vladimir Poutine a
repoussé jeudi une visite qu'il devait faire lundi prochain à Ankara.
Officiellement, aucun lien n'a été fait avec l'interception de l'avion. Un
entretien bilatéral qui devait aborder " les grands sujets d'ordre international " ,
dont la guerre civile en Syrie.

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