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L'attentat sanglant devant la mosquée chiite Jamia à Zahedan a été revendiqué vendredi par le Joundallah

Le groupe sunnite extrêmiste Joundallah (soldats de Dieu) a revendiqué ce double-attentat suicide survenu dans le sud-est de l'Iran à Zahedan, chef-lieu de la province du Sistan-Balouchistan, où ce groupe mène une rebellion depuis dix ans.Le Joundallah affirme avoir voulu frapper les Gardiens de la Révolution, le bras armé du régime.
Article rédigé par France2.fr avec agences
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Scènes de désolation après l'attentat-suicide de Zahedan, en Iran, le 15 juillet 2010. (AFP/IRNA/AMIR RASHEKI)

Le groupe sunnite extrêmiste Joundallah (soldats de Dieu) a revendiqué ce double-attentat suicide survenu dans le sud-est de l'Iran à Zahedan, chef-lieu de la province du Sistan-Balouchistan, où ce groupe mène une rebellion depuis dix ans.

Le Joundallah affirme avoir voulu frapper les Gardiens de la Révolution, le bras armé du régime.

Le double attentat suicide a eu lieu jeudi soir tout près de la mosquée Jamia, alors que de nombreux fidèles s'étaient rassemblés pour célébrer l'imam Hussein, petit-fils du prophète Mahomet. 27 personnes au moins ont été tuées et 250 blessées.

Le mouvement Joundallah a expliqué que la double explosion répondait à l'exécution en juin par l'Iran du chef du Junbollah, Abdolmalek Rigi. Dans un courriel adressé à la station basée à Dubaï, le groupe indique que les bombes visaient un rassemblement des pasdaran à Zahedan, dans le sud-est de l'Iran.

En mai 2009, un attentat-suicide dirigé contre une mosquée de Zahedan avait fait 25 morts et plus de 120 blessés.

Le chef du Jundollah, Abdolmalek Rigi, a été exécuté par pendaison le mois dernier en Iran. Rigi avait été arrêté en février, quatre mois après la revendication par le Jundollah d'un attentat qui avait fait des dizaines de morts dont 15 Gardiens de la Révolution. Le Jundollah est un groupe rebelle qui dit combattre pour les droits de la minorité sunnite iranienne.

L'Iran l'accuse de liens avec les islamistes sunnites d'al-Qaïda et il a dans le passé accusé le Pakistan, la Grande-Bretagne et les Etats-Unis de soutenir le Jundollah pour créer de l'instabilité dans le sud-est de l'Iran. Les trois pays ont rejeté ces accusations.

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