L'Assemblée générale de l’ONU condamne la répression en Syrie
Une nouvelle fois, la Russie
et la Chine on voté contre. Mais le droit de veto n’existe pas à l’Assemblée générale
des Nations unies (seulement au conseil de sécurité). La majorité l’a donc emporté.
Avec 137 pays pour, 12 contre et 17 abstentions, le texte exige du gouvernement
syrien qu'il mette fin à ses attaques contre la population civile. Il soutient aussi
les efforts de la Ligue arabe en faveur d’une transition démocratique à Damas, et
il recommande la nomination d'un envoyé spécial de l'ONU pour la Syrie.
Dans une résolution du 19
décembre, l'Assemblée avait déjà dénoncé la situation des droits de l'homme en Syrie.
Ce nouveau texte est beaucoup plus précis et plus politique, puisqu’il prévoit la
mise à l'écart du président Bachar al Assad.
Le régime syrien isolé, à douze exceptions près
Ce vote intervient après
un nouveau double veto russe et chinois au Conseil de sécurité, le 4 février. La
résolution de ce soir reprend le texte alors rejeté. Les pays occidentaux et
les membres de la Ligue arabe tentent d'infléchir
les positions de Moscou et Pékin, fermes soutiens de Damas. La large majorité de ce soir montre un rapport de force largement défavorable au régime syrien.
"Après le blocage par veto du Conseil de Sécurité, chacun doi t tirer les
conséquences de cette mobilisation exemplaire des Nations unies ", a proposé Alain Juppé. Le ministre français des Affaires étrangères a salué un "soutien massif et sans équivoque au peuple syrien et à la Ligue arabe ".
L’Observatoire syrien
des droits de l'Homme a compté au moins 41 morts pour la seule journée de jeudi,
notamment dans les bombardements qui continuent sur les villes de Homs et Hama.
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