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L'armée égyptienne appelée à renoncer à la violence

Policiers et manifestants se sont affrontés toute la journée place Tahrir au Caire. La rue reste toujours en colère malgré la promesse de l'armée de laisser prochainement le pouvoir. Les appels à la retenue se multiplient aussi bien à l'intérieur qu'à l'extérieur du pays.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
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  (Ahmed Jadallah Reuters)

Cette journée de mercredi a été marquée une nouvelle fois par de violents affrontements entre les milliers de manifestants qui occupent la place Tahrir au Caire et la police. Certains médecins présents sur place n'hésitent pas à parler de tirs à balles réelles qui auraient fait trois morts aujourd'hui. Depuis samedi dernier, ce sont 33 personnes qui seraient décédées notamment à cause des gaz dangereux également utilisés par les forces de l'ordre égyptiennes.

Malgré la violence des évènements, les manifestants restent déterminés à occuper les lieux. Ils réclament toujours le départ des militaires au pouvoir et plus spécialement du premier d'entres eux,  le maréchal Hussein Tantaoui, chef d'état de fait depuis la chute de l'ancien président Moubarak. Les manifestants ne croient pas dans ses promesses de mettre en place une vraie démocratie.

Les appels à la retenue se multiplient

Face à la gravité de la situation, Le grand imam d'Al-Azhar, qui représente la plus haute institution de l'islam sunnite du pays, a lancé un appel à la police pour lui demander de ne pas tirer sur les manifestants. A cet appel, s'ajoutent ceux de l'étranger qui demandent aux autorités égyptiennes de renoncer à la violence. L'Allemagne, Les Etats-Unis mais aussi l'Angleterre s'inquiètent de la "violence inacceptable" et "disproportionnée" utilisée contre la population. Des pays qui insistent pour que les autorités cessent immédiatement cette répression sanglante du peuple égyptien.

L'écrivain égyptien Alaa Al Aswany réclame l'instauration d'un gouvernement révolutionnaire au micro de Sébastien Laugénie

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