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L'ancien président argentin Carlos Menem condamné à sept ans de prison pour trafic d'armes

Carlos Menem a été condamné ce jeudi à sept ans de prison par un tribunal argentin. L'ancien président argentin de 1989 à 1999 et actuel sénateur a été reconnu coupable de trafic d'armes à destination de l'Équateur et de la Croatie pendant ses mandats. Le processus pour lever son immunité parlementaire va être entamé.
Article rédigé par Baptiste Schweitzer
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (Enrique Marcarian Reuters)

L'affaire remonte au début des années 1990. À l'époque,
Carlos Menem est le président de l'Argentine. Il est accusé d'avoir ordonné
l'envoi clandestin d'armes pour une valeur d'au moins 400 millions de pesos (76
millions d'euros) à destination de la Croatie et de l'Équateur, deux pays alors
en guerre.

Buenos Aires a ainsi
violé l'embargo des Nations unies sur les ventes d'armes, imposé pendant le
conflit qui a ravagé l'ex-Yougoslavie dans les années 1990. Au total, 6.500 tonnes
d'équipements - armes, fusils, canons, roquettes antichar et munitions -
officiellement destinées au Panama et au Venezuela avaient été détournées de
leur destination.

Dans le cadre de cette affaire Carlos Menem avait été
assigné en résidence en 2001 pendant cinq mois. Il avait été ensuite acquitté
le 13 septembre 2011 alors que le parquet avait requis une peine de huit ans de
pison. Finalement, un tribunal de Buenos Aires l'a condamné à sept ans de
prison pour ce trafic d'armes ce jeudi.

Son immunité devra être levée

Le président du tribunal
a ordonné que la peine soit "effectivement purgée".  Il a notamment exigé
le processus de levée de l'immunité parlementaire de Carlos Menem, devenu
sénateur, soit entamé. Âgé de 82 ans, Carlos Menem
était absent à l'audience pour des raisons médicales. Son coaccusé et
ex-ministre de la Défense Oscar Camilion, également absent, a quant à lui été condamné à cinq ans de prison.

En tant que sénateur du
parti péroniste au pouvoir mais de tendance opposée à la présidente Cristina
Kirchner, il est protégé par son immunité parlementaire jusqu'à la fin de son
mandat en 2017.

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