L'ambassade américaine de Nairobi met en garde contre le risque d'attaques terroristes contre les étrangers au Kenya.
Cette mise en garde intervient une semaine après le début de l'offensive militaire kényane contre les insurgés shebab dans le sud somalien.
L'ambassade fait état d'informations "crédibles" sur une "menace imminente d'attaques terroristes" contre d'importantes installations et zones du Kenya, "où les étrangers ont l'habitude de se réunir, tels que les centres commerciaux et les discothèques", selon un communiqué diffusé par le département d'Etat à Washington.
L'ambassade a pris des mesures pour limiter les déplacements officiels du gouvernement américain au Kenya et demande aux "citoyens américains de tenir compte" de cette information s'ils y envisagent un déplacement. Elle conseille même de "reporter" les voyages au Kenya pour le moment.
Nairobi a lancé le week-end dernier une offensive militaire dans le sud somalien, à la suite d'une série d'enlèvements de quatre Européennes dans l'est de son territoire, près de la Somalie. Le Kenya entend y pourchasser les shebab, qu'il rend responsables de ces récents kidnappings.
Samedi, l'armée kényane a dit avoir continué d'avancer sur trois axes vers la ville somalienne portuaire de Kismayo à quelque 250 km de la frontière. Une autre partie du contingent kenyan cherchait toujours, depuis Qoqani à une centaine de km à l'intérieur du pays, à avancer sur la ville Afmadow. Les shebab, qui nient toute responsabilité dans les récents enlèvements au Kenya, ne cessent de lancer des menaces de représailles.
"Toutes les régions islamiques de Somalie (..) se préparent à une guerre totale. Ca sera notre réponse aux incursions de certains pays voisins qui participent à l'invasion chrétienne de la Somalie", a encore déclaré samedi Mohamed Abdi Godane, le principal leader des shebab dans un message enregistré.
Nairobi a promis d'assurer la sécurité sur son territoire et pour la première fois samedi, un renforcement de cette sécurité était effectivement visible dans le quartier central des affaires de la capitale. Une patrouille militaire y interdisait les attroupements devant l'hôtel Hilton et a contrôlé plusieurs personnes de type somalien, selon un journaliste de l'AFP.
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