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Kenya : 28 passagers d'un bus tués par des shebab à la frontière somalienne

Au Kenya, un groupe de djihadistes somaliens a attaqué un bus à la frontière avec la Somalie et l’Ethiopie. Une vingtaine de personnes ont été froidement tuées par balles. Un attentat revendiqué comme un acte de vengeance.
Article rédigé par Stéphanie Braquehais
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (L'attaque a été revendiquée par le mouvement shebab, un groupe djihadiste relié à Al Qaida en Afrique de l'Est. © REUTERS)

Le Kenya est en état de choc après l'attaque d'un bus samedi matin qui a fait 28 morts dont neuf femmes. Le mouvement shebab revendique cette attaque, qualifiée de revanche contre les crimes commis contre les musulmans de Mombasa. Ce groupe islamiste somalien fait ainsi référence aux opérations de police musclées de cette semaine contre quatre mosquées soupçonnées de lien avec le mouvement djihadiste.

 

Dans la ville côtière, des dizaines de personnes ont été arrêtées, du matériel explosif et de propagande radicale saisis.

Des meurtres confessionnels

L’attaque a eu lieu aux aurores à Arabyia à quelques kilomètres de Mandera, ville kényane à la frontière de l'Ethiopie et de la Somalie. Selon des témoignages recueillis par téléphone, le bus a été contraint de s’arrêter après avoir été la cible de tirs, faisant plusieurs blessés. Les hommes armés, dont le nombre n’a pas été confirmé, ont ensuite fait sortir l'ensemble des passagers avant de séparer les musulmans des non musulmans.

Le mode opératoire ressemble fortement à celui des attaques dans le comté de Lamu en juin-juillet dernier. Les assaillants avaient demandé aux habitants de réciter la Shahada (la profession de foi de l'islam), afin de prouver leur appartenance confessionnelle et avaient tué ceux qui ne pouvaient pas répondre à leur demande.

 

Stéphanie Braquehais, RFI pour France Info.

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