Cachemire, coupés du monde
Ils sont au coeur de l'actualité internationale, et ils s'en seraient bien passés. Depuis dix jours, les habitants du Cachemire indien sont coupés du monde. Pas de téléphone, pas d'internet, couvre-feu...Les correspondants de France24, Surabhi Tandon et Adil Bhat, ont réussi à se rendre sur place, à Srinagar. En plein "black-out".
À Srinagar, la capitale d'été du Cachemire indien, les autorités ont mis à disposition deux téléphones. Deux portables, deux sésames vers le monde extérieur dont ils sont coupés, depuis une dizaine de jours maintenant.
Les appels sont rationnés : un seul, de quelques minutes, par habitant. Le plus souvent, pour rassurer les proches.
"Nous sommes confrontés à beaucoup de problèmes. Mes enfants sont à Delhi.
Je ne peux rien faire et je suis inquiet. Je ne leur ai pas parlé depuis 5 jours.
Qu'est-ce qu'on va devenir ?"
Depuis que l'Inde a supprimé l'autonomie constitutionnelle de cette région musulmane, la colère et la frustration s'intensifient. Elles sont alimentées par les privations : pas de téléphones, pas d'internet, circulation contrôlée et restreinte, écoles fermées. Et, faute d'approvisionnement, commerces souvent fermés.
Cette femme dit manquer de vivres pour nourrir sa famille.
"Il n'y a rien dehors. Hier, on juste pu avoir deux boîtes d'oeufs. Mais pour ce qui est des légumes, ils sont tous pourris."
Depuis quelques jours, les manifestations se multiplient dans le Cachemire Indien. Sous la surveillance des dizaine de milliers soldats indiens qui quadrillent la région. En espérant que l'étincelle n'aura pas lieu.
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