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José Mujica, emprisonné 14 ans avant et pendant la dictature (1973-85), a remporté le 2e tour de la présidentielle

Il obtient entre 51 et 52 % des voix, selon les instituts de sondage, devenant ainsi le premier chef de l'Etat de gauche en Uruguay.Son adversaire, l'ex-président Luis Lacalle, qui a recueilli 44 % à 45 % des suffrages exprimés, a rapidement reconnu sa défaite après avoir eu au téléphone le chef de l'Etat sortant, Tabaré Vazquez.
Article rédigé par Laurent Ribadeau Dumas
France Télévisions
Publié
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José Mujica, entouré de ses partisans, après sa victoire (AFP PHOTO/Pablo PORCIUNCULA)

Il obtient entre 51 et 52 % des voix, selon les instituts de sondage, devenant ainsi le premier chef de l'Etat de gauche en Uruguay.

Son adversaire, l'ex-président Luis Lacalle, qui a recueilli 44 % à 45 % des suffrages exprimés, a rapidement reconnu sa défaite après avoir eu au téléphone le chef de l'Etat sortant, Tabaré Vazquez.

"Pepe" Mujica, cofondateur de la guérilla des Tupamaros dans les années 60, est le deuxième ancien révolutionnaire armé d'Amérique latine à conquérir le pouvoir par les urnes, après le sandiniste Daniel Ortega au Nicaragua. Lors de son premier discours prononcé sur la rambla de Montevideo, le boulevard longeant le Rio de la Plata, qui sépare l'Uruguay de l'Argentine, l'ex-guérillero a néanmoins assuré qu'il poursuivrait la politique
réformiste du gouvernement sortant et lancé un appel à l'unité.

"Nous devons aussi nous souvenir qu'il y a des compatriotes tristes et qui sont nos frères de sang, et pour cela, il n'y a ni vainqueurs, ni vaincus!", a-t-il lancé sous une pluie battante devant des milliers de partisans agitant des drapeaux blanc-bleu-rouge, aux couleurs de sa coalition de gauche.

En matière de politique étrangère, Mujica ne cache pas sa sympathie pour le président vénézuélien Hugo Chavez, chef de file de la gauche radicale en Amérique latine. Il affirme cependant que son modèle est le chef de l'Etat brésilien Luiz Inacio Lula da Silva, partisan d'une gauche plus modérée, qu'il qualifie de "négociateur gigantesque".

Le président sortant Tabaré Vazquez, très populaire selon les sondages, n'était pas autorisé à se représenter par la Constitution. Son bilan économique est jugé positif: l'Uruguay a échappé à la récession, le chômage est en baisse (7,7 % en août) et l'indice de pauvreté a chuté de 26 % en 2007 à 20,5 % en 2008.

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