Tokyo ordonne la fermeture d'une centrale atomique dans le centre du Japon
Concrètement, la décision du Premier ministre japonais revient à fermer les deux seuls réacteurs actuellement en activité, les réacteurs 4 et 5, de la centrale de Hamaoka.
Le chef du gouvernement interdit également à l’exploitant le redémarrage du réacteur numéro 3, déjà à l’arrêt.
Les deux derniers réacteurs, 1 et 2, avaient déjà été définitivement fermés.
Ce site de production nucléaire est situé en plein centre de l’archipel nippon, à quelque 220 km au sud-ouest de Tokyo et une centaine de kilomètres de la métropole de Nagoya, au coeur d'une région industrielle. Mais surtout, la centrale est assise sur une faille sismique.
_ Hamaoka est exploitée par le groupe privé Chubu Electric.
Un séisme de magnitude 8 dans les 30 ans
Décision prise "pour la sécurité des habitants", précise Naoto Kan, évoquant un risque important de séisme majeur dans cette région. Le Premier ministre s'appuie sur une expertise scientifique estimant à 90% la probabilité d'un séisme de magnitude 8 dans cette région dans les 30 ans.
Les autorités japonaises nourrissent de vives inquiétudes quant à la sécurité de ce site de production nucléaire, depuis le tsunami du 11 mars à l’origine de la catastrophe atomique à la centrale de Fukushima, dans le nord-est de la péninsule.
_ Pour les écologistes nippons, il s'agit de la centrale la plus dangereuse du pays. Elle avait d'ailleurs déjà été secouée par un précédent séisme, en 2009.
Le Japon comptait une cinquantaine de réacteurs nucléaires en activité avant le séisme du 11 mars, fournissant un peu moins de 30% de l'électricité consommée dans le pays.
Gilles Halais, avec agences
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