Séisme et tsunami : reportage à Sendaï, ville martyre
Dans les trois jours qui ont suivi la catastrophe, seuls deux rescapés avaient été extraits des décombres dans la région de Sendaï, selon les médias locaux. Et les sauveteurs encore présents sur place estiment que les fortes chutes de neige qui s’abattent depuis hier sur la région, ne feront qu’aggraver la situation.
A Sendaï, ville en partie balayée par le tsunami, des quartiers entiers sont devenus de vastes zones inondées. Les sauveteurs déblaient les débris d’usines et de maisons, découvrant des centaines de cadavres qu’ils enveloppent d’une couverture et alignent, avec précaution, dans le paysage blanc et sinistre.
_ L’odeur pestilentielle des corps et de l’eau de mer boueuse rendent les recherches extrêmement difficiles.
La sécurité civile française se replie
Les pelleteuses s’agitent à Rikuzentakata, ville voisinne, inondée à 80%.
_ Ici comme à Sendaï, les rares survivants ont tout perdu. Et ils doivent faire face à des répliques fréquentes, certaines de magnitude 6, à des rationnements en nourriture et en eau. Et dans le froid de l’hiver qui persiste, ils n’ont plus ni électricité ni chauffage pour se protéger des températures négatives.
Une équipe de la sécurité civile française s’était déployée lundi à Sendaï.
_ Face au risque de contamination radioactive, et "eu égard aux difficultés d’engagement" des secours "ne permettant pas de retrouver d’autres victimes vivantes", le ministère de l’Intérieur a décidé d’une "mise à l’abri du détachement français". Les hommes de la sécurité civile ont quitté leur bivouac hier soir pour rejoindre la région de Misawa, à 350 km au nord de Sendaï.
Gilles Halais, avec agences
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