Radioactivité : vers un contrôle systématique des produits en provenance du Japon ?
Actualisé à 19h10
Iode 131 : 126 fois plus que la norme fixée par les autorités.
Césium 134 : 25 fois plus.
Césium 137 : 16 fois plus.
_ Ces pollutions radioactives viennent d’être mesurées dans l’eau de mer, aux abords de la centrale de Fukushima. En revanche, le taux de cobalt 58 reste inférieur à la norme.
Pour l’exploitant de la centrale, Tepco, ces niveaux de radioactivité ne constituent toujours pas une menace pour la santé humaine.
Le ministère nippon de la Santé demande toutefois aux préfectures de la région de renforcer les contrôles et les programmes d’inspection des poissons et les fruits de mer, des produits essentiels de l’alimentation japonaise.
Des analyses vont être pratiquées en mer à huit endroits différents, et jusqu’à 30 km des côtes.
Ports et bateaux de pêche détruits
Même si les produits de la pêche devaient être contaminés, il y a peu de risques d’en retrouver déjà à la vente car les infrastructures locales de pêche – les bateaux et les ports – ont été en grande partie détruites par le raz de marée du 11 mars. Les pêcheurs n’ont pas encore pu reprendre leur travail.
Avant ces inquiétudes autour des produits de la mer, les autorités japonaises avaient décidé d’interdire la vente du lait produit dans la préfecture de Fukushima, mais aussi des graines de colza, des épinards et du kakina, un légume japonais à feuilles vertes.
_ En 2009, le Japon a pêché près de 5,5 millions de tonnes de produits de la mer, dont plus de 4 millions de tonnes de poissons.
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La France indique ce soir qu'elle souhaite un contrôle systématique, à l'entrée dans l'Union Européenne, pour les produits frais en provenance du Japon.
Gilles Halais, avec agences
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