Quatre ans après Fukushima, le Japon redémarre son nucléaire
Pendant quatre jours, les techniciens ont chargé le réacteur de 157 barres de combustible. Le coeur du réacteur devrait entrer en réaction en chaîne auto-entretenue quelques heures après.Dans trois jours, il commencera à générer de l'électricité.
Le Japon tourne donc la page, revient au nucléaire mais en douceur. Après Fukushima, le 11 mars 2011, les 54 réacteurs ont été arrêtés. Onze vont être démantelés car endommagés (l’ensemble du site de Fukushima, soit six réacteurs) ou trop vieux. Or aujourd’hui les autorités japonaises voudraient couvrir 20% de leur besoin énergétique par le nucléaire. Le gouvernement pense y arriver en deux ans.
Une population hostile
C’est faire peu de cas de l’avis de la population japonaise, toujours très critique, mais nettement moins écoutée qu’en 2011. Les antinucléaires contestent notamment la prétendue sévérité des nouvelles normes (Lien en anglais). Elles n’imposent pas selon eux de double paroi, ni de récupérateur de combustible en cas de fusion du réacteur. Enfin il n’existe pas de plan d’évacuation de la population en cas d’accident.
«Quand on sait que ces deux réacteurs sont situés dans une zone littorale à risque sismique élevé et à proximité d’un énorme volcan, on se dit que les leçons à tirer de Fukushima sont plus pertinentes que jamais», écrit du reste Greenpeace.
Le tribunal a donné raison aux écologistes. Et la procédure de redémarrage est bloquée pour deux réacteurs, à Takahama. Deux réacteurs qui devaient suivre ceux de Sendaï.
Le gouvernement de Shinzo Abe aura du mal à relancer l'ensemble du parc en deux ans.
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