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Niveau de gravité maximal à la centrale nucléaire de Fukushima

Le Japon a revu à la hausse son estimation de la gravité de l'accident survenu à la centrale nucléaire de Fukushima-Daiichi. Il est passé de 5 à 7, soit le niveau maximal et le même que l'accident de Tchernobyl en 1986.
Article rédigé par franceinfo
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Niveau 7 : un "accident majeur"

Bien sûr, les conséquences de l'explosion de la centrale ukrainienne de Tchernobyl il y a 15 ans ne sont pas comparables à celles des incidents qui se multiplient depuis le 11 mars dernier à la centrale de Fukushima Daïchi, au Japon. C'est ce que soulignent des experts.
Reste que la décision a été prise aujourd'hui par les autorités nippones de relever le niveau de gravité de l'accident à 7 sur l'échelle INES de classement des incidents et accidents nucléaires, au lieu de 5 précédemment.
Le niveau 7 correspond à un "accident majeur", avec pour conséquences un rejet majeur d'éléments radioactifs et "des effets considérables sur la santé et l'environnement".
_ Ce niveau maximal n'avait été atteint qu'une seule fois jusqu'ici, lors de l'explosion du réacteur numéro 4 de la centrale nucléaire de Tchernobyl, en Ukraine.

Les fuites radioactives à Fukushima pourraient être plus importantes qu'à Tchernobyl

Ce niveau 7 de gravité est "une évaluation préliminaire qui doit être entérinée par l'Agence internationale de l'Energie atomique", a souligné un responsable de l'agence japonaise de sûreté nucléaire (Nisa). Une estimation qui porte en outre sur la situation initiale et non sur la situation actuelle de la centrale.
Car aujourd'hui, il est difficile de savoir ce qui se passe exactement à Fukushima Daiichi. Fortement endommagée par le séisme du 11 mars dernier, la centrale semble perdre de son étanchéité un peu plus chaque jour, malgré les discours contradictoires et les messages rassurants de l'opérateur Tepco.
Aujourd'hui, les émissions de particules radioactives en provenance de Fukushima-Daiichi représentent environ 10% de la quantité émise
par la centrale de Tchernobyl après l'explosion survenue en 1986, a cependant souligné la Nisa aujourd'hui. Un niveau qui pourrait être dépassé car les fuites ne sont toujours pas maîtrisées et de la matière radioactive continue de s'échapper des réacteurs à l'arrêt.
_ Hier, le gouvernement a procéder à des évacuations au-delà de la zone d'exclusion établie jusque là sur un rayon de 20 km autour de la centrale.

Ça s'arrange, assurent les autorités

Quelques heures seulement après avoir qualifié l'accident de Fukushima de "majeur" - niveau 7 sur l'échelle INES - les autorités japonaises ont assuré que la situation était en passe de se stabiliser. " Pas à pas, les réacteurs de la centrale avancent vers la stabilité. Le niveau de fuites radioactives est en train de baisser ", a affirmé le Premier ministre Naoto Kan lors d'une conférence de presse. "La santé des citoyens est le principe directeur des décisions du gouvernement", a-t-il ajouté, tout en appelant les Japonais à "reprendre leur vie normale".

Le Japon continue de trembler

Un message difficilement audible, un mois seulement après le séisme de magnitude 9 et le tsunami qui ont frappé l'archipel, faisant 28.000 morts et disparus et des dégâts considérables.
_ Depuis, il y a eu plusieurs répliques d'intensité variables. Hier, une forte secousse de magnitude 7.1 sur l'échelle de Richter a été ressentie jusqu'à Tokyo. Et la terre a tremblé de nouveau ce matin (magnitude : 6.3)...

Cécile Mimaut, avec agences

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