Au Japon, la propagation d'une bactérie mortelle inquiète la population

Le pays fait face à des formes sévères d'infections causées par la bactérie streptocoque A. Le gouvernement appelle à reprendre les gestes barrières.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Une rue de Tokyo, au Japon, le 15 février 2024. (KAZUHIRO NOGI / AFP)

Le Japon s'inquiète d'une récente flambée de cas d'infections du syndrome de choc toxique streptococcique (SCTS), une forme d'infection sévère causée par des streptocoques du groupe A (SGA). Entre le début de l'année et le 13 mars, le pays a recensé 474 cas de SCTS : c'est plus de la moitié de tous les cas de SCTS recensés au Japon en 2023 (941 au total).

La plupart des infections causées par les SGA sont bénignes, comme l'angine et l'impétigo. Mais le SCTS, qui libère des toxines pouvant causer une défaillance des organes du corps, est mortel dans un cas sur trois, selon les Centres américains pour le contrôle et la prévention des maladies.

Depuis la fin de la pandémie de Covid-19, "le nombre de patients atteints d'infections des voies respiratoires a augmenté dans divers pays, y compris au Japon", a déclaré le porte-parole du gouvernement japonais, Yoshimasa Hayashi, lors de son point de presse régulier, vendredi 22 mars, insistant sur le fait que le Japon n'est pas le seul pays à être concerné par le SCTS.

Des vagues d'infections invasives à streptocoque du groupe A ont en effet également sévi en 2022-2023 en Europe, en Amérique du Nord ou encore en Australie. Le SGA se transmet par gouttelettes respiratoires et contacts directs (sécrétions nasales, lésions cutanées).

Le ministre japonais de la Santé avait déjà appelé en janvier la population à continuer de recourir à des gestes barrières, comme se laver régulièrement les mains et porter un masque dans des endroits publics fréquentés.

Pyongyang refuse d'accueillir l'équipe japonaise de foot

La Corée du Nord a fait savoir jeudi au Japon qu'elle ne pouvait pas accueillir sur son sol un match entre leurs deux équipes qualificatif pour la Coupe du monde 2026 et qui était initialement prévu mardi prochain, selon la Fédération japonaise de football.

Pyongyang n'a pas précisé la raison, mais l'épidémie de SCTS au Japon en serait la cause, selon l'agence de presse japonaise Kyodo. Le match va se jouer sur terrain neutre à une date ultérieure, a annoncé vendredi la Confédération asiatique de football (AFC).

Le porte-parole du gouvernement japonais, Yoshimasa Hayashi, a refusé de commenter vendredi la décision surprise de Pyongyang, mais a insisté sur le fait que le Japon n'était pas le seul pays à être concerné par le SCTS.

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