Au cœur d'un Japon en ruines
Avant le tsunami, Otsuchi, tout au nord-est de l'archipel, était une ville côtière comme les autres, une destination prisée des surfeurs. Aujourd'hui, ne restent plus debout qu'un supermarché et un temple bouddhiste.
_ Les autorités craignent que plus de la moitié des 19.000 habitants de cette ville du nord-est de l'archipel n'aient été ensevelis sous les décombres.
Même crainte dans le port de Minamisanriku : on est sans nouvelles de près de la moitié des 17.500 habitants. La ville semble avoir été rasée par des vagues géantes.
Tout au long de la côte Pacifique du Japon, le paysage est à peu près le même. Des décombres à perte de vue, des bateaux au milieu des terres, des voitures sur des toits. Pas étonnant quand on se souvient que la vague du tsunami est entrée dans les terres, sur 5 kilomètres...
Les autorités estiment toujours que près de 10.000 personnes ont trouvé la mort. Un bilan un peu figé, qui devrait rapidement augmenter, donc.
D'autant que, ce matin, près de 2.000 corps ont été retrouvés sur le littoral de la préfecture de Miyagi - dont Sendai, la ville la plus proche de l'épicentre du séisme, est le chef-lieu.
Le pays a mobilisé 100.000 soldats, soit 40% des effectifs de son armée, pour secourir des éventuels rescapés - de moins en moins nombreux, au fur et à mesure que les heures passent. Des équipes de sauveteurs arrivent également du monde entier.
Tout le Japon est touché, à des degrés divers. Manque d'eau, manque de nourriture, manque d'essence, manque d'électricité : le pays vit au ralenti.
_ Les coupures de courant occasionnent des interruptions de circulation des trains et des métros, jusqu'à Tokyo.
Des millions de Japonais passent leur quatrième nuit dans des conditions plus que précaires - et par des températures glaciales.
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