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Japon : la ville d'Hiroshima ravagée par les coulées de boue

Les recherches ont été suspendues ce vendredi à Hiroshima, dans le sud-ouest du Japon, après de nouveaux glissements de terrain dus à la pluie, qui ont fait au moins 39 morts. Mais les autorités, qui voient la pluie redoubler d'intensité sur une zone à risques, redoutent un bilan bien plus élevé.
Article rédigé par Yann Bertrand
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Les soldats japonais ont été appelés en renfort après les coulées de boue géantes à Hiroshima © REUTERS/Toru Hanai)

La situation n'est en rien à l'amélioration à Hiroshima. La ville du sud-ouest du Japon subit depuis plusieurs jours les conséquences dramatiques de glissements de terrain, en raison de pluies occasionnelles mais intenses. Le bilan est déjà très lourd : 39 morts et au moins 51 disparus, ce qui fait déjà de l'événement la catastrophe naturelle la plus meurtrière dans le pays depuis le tsunami de mars 2011.

Les recherches de survivants ont été stoppées ce vendredi, par peur de nouvelles coulées de boue provoquées par les pluies qui s'abattent sur la région depuis jeudi soir. Plus de 4.000 habitants ont reçu l'ordre de quitter leur domicile, sans compter les 164.000 personnes qui ont elles reçu des "recommandations" d'évacuation. Les arrondissements d'Asaminami et d'Asakita, situés au pied d'une montagne recouverte d'arbre, ont été particulièrement touchés. Il faut dire que les autorités estiment que pas moins de 30 glissements de terrain se sont produits à peu près simultanément...

Une zone à hauts risques

La pluie battante qui s'est invitée depuis plusieurs heures n'est pas de nature à arranger la situation, sur des sols fragiles déjà gorgés d'eau. Selon les météorologues, mercredi, il est tombé par endroits en trois heures plus d'eau qu'en un mois habituellement. D'autres coulées de boue pourraient survenir assez rapidement.

La ville d'Hiroshima a connu un précédent dramatique, en 1999 : 30 personnes avaient été tuées. Par la suite, les pouvoirs publics avaient entrepris un gros travail de recensement des zones à risques ; il en existe 32.000 dans la province d'Hiroshima, sur les 525.000 au total dans le pays. Signe de la violence de la catastrophe, un porte-parole de la municipalité, Takatoshi Okamoto, a indiqué que "la forme de la montagne avait apparemment changé ".

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