: Vidéo Le procès sous haute tension de la 'Ndrangheta, la mafia calabraise

C'est un procès historique qui s'est ouvert en mars 2016 à Reggio Emilia, au nord de l'Italie : le procès antimafia "Aemilia". Et c'est le courage d'Enrico Bini qui l'a rendu possible. Grâce à ses dénonciations, treize personnes liées à la 'Ndrangheta, la puissante mafia calabraise, ont été arrêtées. Extrait du magazine "Avenue de l'Europe" du 16 novembre 2016, consacré à l'économie criminelle.

Frédérique Maillard a suivi Enrico Bini au tribunal de Reggio Emilia, transformé en bunker pour l'occasion. Cent quarante-sept prévenus, plus de mille témoins attendus, le redoutable clan Aracri présent derrière des barreaux. Notre témoin n'est pas rassuré − on le comprend. "Ils m'affrontent du regard, ils veulent m'intimider. Ils savent très bien que je suis à l'origine de leur arrestation. Pour moi, c'est vraiment dur." 

Les "41-bis" témoignent depuis leur cellule

C'est depuis leur cellule que témoignent, par vidéoconférence, les mafieux les plus dangereux : les "41-bis" (du nom de l'article de loi qui suspend les conditions ordinaires de détention pour les personnes coupables d'association mafieuse).

Dans cet extrait des écoutes téléphoniques obtenues par les enquêteurs, on entend l'un d'entre eux réclamer le pizzo, "l'impôt" de la mafia, à un chef d'entreprise. "Ecoute, connard, c'est moi qui viens chez toi. Bastardo... Grosse merde infâme ! Aujourd'hui, c'est moi qui vais te faire la peau."

A suivre le 16 novembre 2016 à 23h30 sur France 3, dans le magazine "Avenue de l'Europe".