Un triste Noël italien
Derrière les décorations, les arbres illuminés au coin des rues, où les premières d’opéra qui, de La Scala de Milan au San Carlo de Naples ouvrent traditionnellement la saison des fêtes, le climat est «tristissime».
«Regardez les boutiques», désigne d’un hochement de tête ce chauffeur de taxi de Milan. «Elles brillent, mais elles sont vides. Personne n’en sort les bras chargés de sacs comme avant.» Et l’ambiance est partout la même. Sur la longue via del Corso, qui coupe en deux le centre historique de Rome, les commerçants ont bien fait installer comme chaque année la guirlande tricolore, mais l’ambiance y reste lugubre. Aucune frénésie dans les achats.
L’une des nombreuses fédérations de commerçants du pays a déjà fait ses comptes. Cette année, pour Noël, l’Italie dépensera 3% de moins que l'an dernier. Et l’an dernier, il y avait déjà eu une baisse sensiblement identique par rapport à l’année précédente. C’est la spirale de la récession et même la magie de Noël ne parvient pas à l’arrêter. Un quart des Italiens interrogés a prévu de dépenser moitié moins qu’auparavant pour les cadeaux.
Dans ce tableau bien sombre, une exception tout de même. Le Panettone. La succulente et traditionnelle brioche de Noël échappe aux coupes budgétaires. Ses ventes sont en hausse de 21%. Il faut dire qu’à côté des fruits confits et des écorces d’orange amère qui la garnissent, il y a aussi des pépites de chocolat et, on le sait bien, le chocolat c’est bon pour lutter contre la dépression.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.